Aujourd'hui à 11 heures au niveau du tribunal de Mostaganem, le sort d'une femme au foyer et de ses quatre enfants va se sceller à tout jamais par une décision qui va bouleverser le quotidien de cette pauvre famille qui fera face à une vie de misère à la rue et à une perdition scolaire pour les enfants. En effet, qui ne connait pas la petite famille de Mme Dellal Yamina avec ses quatre enfants ; une handicapée et trois asthmatiques, résidant à la rue Bouazza Abdelkader numéro 33 à la pépinière. Dans notre édition du jeudi 27 novembre 2008 et du dimanche 4 avril 2010, le journal « Réflexion » a relaté la triste histoire de cette famille, et l'histoire du logement promis par la daïra de Mostaganem, suite à l'instruction de madame le wali. Cependant, sa situation demeure à ce jour telle qu'elle était en ces jours du 17 février et du 21 avril 2011 quand deux lettres ouvertes ont été adressées au wali pour solidifier la cause de cette famille pour avoir un logement décent malgré l'existence d'un dossier au temps de l'ancienne wali sous le numéro 839/ du 6/04/2009 qui renforce son droit à un logement social, mais elle n'a rien vu venir. Aujourd'hui, elle joue sa dernière carte au niveau du tribunal face au propriétaire qui l'a déférée devant cette instance. En attendant, cette battante épuisée interpelle pour la énième fois les autorités concernées et à leur tête monsieur le wali pour qu'il soit mis fin à son calvaire. À noter, qu'elle a été reçue à moult reprises par le chef de la daïra et par le chef de cabinet de la wilaya qui lui ont promis un logement dans les brefs délais. Mais sans suite jusqu'à ce jour, alors que la pauvre Yamina, qui vit dans ce taudis d'une superficie de 12 m2, est maintenant sous la menace d'une expulsion imminente.Cette femme, à qui nous avons rendu visite, nous a raconté son calvaire ; divorcée depuis 2007 avec à la charge une fille handicapée victime d'un accident de la circulation survenu en 1996 après qu'un camion lui ait écrasé les jambes, la pauvre, depuis ce jour, elle n'a pas retrouvé la mobilité de ses membres inférieurs. Sa mère tente, bien que mal, d'assumer sa responsabilité malgré la situation déplorable dans laquelle elle se trouve. À cela s'ajoute l'abandon total du père. Et pour subvenir aux besoins de ses quatre enfants, Yamina s'est vue contrainte à effectuer des tâches ménagères chez des particuliers avec un salaire de misère. Cette famille n'a que Dieu pour se plaindre et une chance pour être relogée et c'est un droit comme tout autre droit, alors la mère épuisée lance un dernier cri pour un éventuel relogement sinon c'est la rue qui attend cette famille.