La crise qui couve au sein de la ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LAADH) a pris de nouveaux contours ce vendredi. Les contestataires de la direction actuelle de la ligue, accusée de dilapidation des avoirs de l'organisation et de partialité de son fonctionnement, réunis à la maison des syndicats à Dar El Beida, ont signé un retrait de confiance au président de la Laddh, Noureddine Benissaad. Le communiqué annonçant la décision est signé par Kouider Chouicha, président du bureau de wilaya d'Oran de la ligue. Depuis le printemps dernier, Chouicha et ses compagnons réclamaient de Benissaad de venir devant l'assemblée générale et d'exposer le bilan financier de sa gestion de la ligue.Ce dernier, n'ont-ils de cesse de rappeler, refuserait toujours d'y répondre favorablement. La même accusation est portée à l'encontre de son prédécesseur à la tête de la ligue, Me Bouchachi, élu député sur la liste FFS. Bouchachi avait démissionné de la ligue sans toutefois se présenter devant les instances habilitées pour remettre ses bilans moral et financier. Devant les refus de Bouchachi et de Benissaad de rendre compte de leur gestion financière, les contestataires, ligués derrière Kouider Chouicha, évoquent le recours à la justice. Selon une contribution de Maitre Ali Yahia publié la semaine passée dans le quotidien El Watan, une administration parallèle a été installée pour faire de la ligue une officine d'un parti politique ( le FFS ndlr ) qui a détourné la ligue de sa vocation d'organisation trans-partisane devant s'occuper de tous les abus dont sont victimes les personnes ou les groupes sociaux quelles que soient leur appartenance organique ou leur conviction idéologique.