La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) entame les préparatifs de son congrès de mise en conformité avec la nouvelle loi sur les associations. La section d'Alger sera la première à organiser, dès jeudi prochain, son assemblée générale. C'est ce qu'a annoncé le président du bureau d'Alger de l'organisation, Me Salah Debbouz, dans un communiqué rendu public hier. «L'ensemble des militants relevant de la section d'Alger sont informés qu'une assemblée générale est convoquée pour le jeudi 29 août 2013 à 15h au siège de la LADDH, sis au 5, rue des Frères Alleg, Alger-Centre. L'ordre du jour est le suivant : présentation du bilan des activités du bureau d'Alger et préparation du congrès de conformité de la LADDH», lit-on dans ce communiqué. «Ce communiqué tient lieu de convocation pour tous les militants de la section d'Alger/LADDH. Il est rappelé aux militants concernés par cette convocation qu'ils sont tenus de se munir de leur carte d'adhérent LADDH/section d'Alger, et qu'ils doivent être à jour quant au paiement de leur cotisation annuelle», ajoute-t-on dans le même document. Est-ce le début de la fin de la crise qui couve au sein de la LADDH depuis plusieurs semaines ? Pour rappel, des membres du comité directeur de la LADDH, dont Keddour Chouicha et Kamel Eddine Fekhar, sont montés au créneau pour dénoncer ce qu'ils appellent «des anomalies dans la gestion financière de la Ligue» et «le silence du président Noureddine Benissad sur la non-présentation par son prédécesseur du bilan de sa gestion». «Nous ne savons pas où et comment est géré l'argent de l'association. Les finances sont gérées en dehors des canaux légaux», estiment les contestataires qui ont été appuyés par le président d'honneur de la Ligue, Ali Yahia Abdennour. Ce dernier avait même appelé au règlement rapide de cette situation. Et cela se fera sans nul doute lors du congrès de conformité avec la nouvelle loi sur les associations, dénoncée par la LADDH. «Le comité directeur de la Ligue considère que la loi sur les associations de janvier 2012 est contraire à la Constitution et aux conventions internationales et il exige son abrogation dans les plus brefs délais», ajoute le communiqué rendu public hier. La LADDH, lit-on dans le même communiqué, dénonce la suspension de deux associations de protection de l'environnement à Oran. «Le comité directeur de la LADDH exprime sa solidarité avec la société civile d'Oran et rappelle que la création des associations est un droit constitutionnel consacré également par les conventions internationales ratifiées par l'Algérie», ajoute-t-on dans le même document.