Les contestataires de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) campent sur leurs positions. Réagissant à la dernière sortie médiatique du président de la Ligue, Noureddine Benissad, ils réitèrent leurs exigences de la présentation d'un bilan financier. «Nous tenons à savoir où est passé l'argent de la LADDH. L'ex-secrétaire général avait confirmé, en pleine réunion du comité directeur, l'existence de grosses sommes d'argent. Le chiffre avancé dépasse les 1,5 milliard de centimes, en plus de 4000 euros qui se sont volatilisés», affirme le groupe de contestataires qui s'est déplacé, avant-hier, à notre rédaction. Ce groupe, composé notamment de Keddour Chouicha et Kamel Eddine Fekhar, qui sont membres du comité directeur de la LADDH ainsi que de Me Salah Dabouz, président de la section d'Alger, tente d'apporter un démenti à toutes les affirmations de Noureddine Benissad. «Nous défions l'actuel président de la LADDH de montrer un seul PV prouvant qu'un bilan financier a été présenté devant n'importe quelle instance de la LADDH. Par contre, nous pouvons prouver que cette question a été posée avec insistance par des membres du comité directeur, depuis la première réunion (mai 2012) jusqu'à la dernière réunion (février 2013) dans laquelle l'ex-secrétaire général, toujours salariés et accessoirement ex-trésorier, a commencé à citer des chiffres en lisant directement de son micro-ordinateur, ce qui a poussé les membres présents à dire que vu les sommes exorbitantes qui sont énoncées, il n'est pas question de faire de cette déclamation de chiffres un bilan financier, nous voulons un document clair», soulignent-ils. Ces derniers insistent également sur la passation de consignes entre l'ancienne et l'actuelle direction qui est, selon eux, une des obligations pour une gestion transparente de l'organisation. «Refuser cela revient à consacrer le statut d'auberge espagnole chère à tous les opportunistes», estiment-ils. Selon eux, contrairement à ce qui a été affirmé «dans de faux communiqués dénonçant la réunion du 30 août dernier, les sections les plus actives sur le terrain soutiennent cette démarche». Salah Dabouz dénonce même une tentative des proches de Noureddine Benissad qui «ont tenté de perturber l'assemblée générale de la section d'Alger en faisant sortir de la salle le huissier de justice». Les opposants à Benissad se disent, en tout cas, déterminés à aller au bout de leurs actions qui concernent l'engagement d'une procédure pour le retrait de confiance à Noureddine Benissad et la préparation d'un congrès extraordinaire.