Accusé de faux et usage de faux, condamné par la justice à une peine d'une année de prison ferme, le maire de Safsaf, à peine installé, fut débarqué par le wali de Mostaganem à la suite d'une décision du ministre de l'intérieur comme le stipule la loi. En effet, ce dimanche, la wilaya de Mostaganem a notifié au maire de Safsaf sa décision de le suspendre de ses fonctions suite à sa condamnation par le tribunal d'Ain Tédelès à une année de prison ferme pour faux et usage de faux. Rappelons que l'affaire du maire de la commune de Safsaf remonte à près de six mois, quand ce maire avait recruté un individu au poste de chauffeur du président de l'APC de la commune de Safsaf . Arrêté par les gendarmes lors d'un contrôle routier et après vérifications d'usage, il s'est avéré que ce pseudo-chauffeur était titulaire d'une simple décision dans le cadre du filet social signée par le maire incriminé. Après enquête, il s'est révélé qu'aucun dossier d'embauche ou de recrutement ne se trouvait au niveau de la direction de l'action sociale (DAS). Résultat de l'enquête : c'est le maire, lui-même, qui a signé une fausse décision. Chargé par le wali de Mostaganem, le chef de la daïra de Bouguirat a présidé l'installation du nouveau maire de la commune de Safsaf. Il s'agit de l'ancien maire de ladite commune en l'occurrence Mohamed Rachid du parti MPA. En attendant la suspension des trois autres maires ! L'affaire du P/APC de la commune de Safsaf, située à 30 km du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem, a suscité un émoi parmi les populations des autres communes. Plusieurs citoyens s'interrogent sur le pourquoi de ce maire, lâché par l'administration, alors que trois autres maires continuent toujours à chauffer leurs fauteuils, alors qu'ils trainent eux aussi derrière eux de lourdes condamnations allant jusqu'à deux années de prison. Ces citoyens, dont certains d'entre eux ont contacté notre rédaction, ont salué la décision du nouveau wali de Mostaganem et ils espèrent qu'il fera de même pour les autres maires incriminés par la justice. Notons que la publication des décisions de justice à l'encontre des autres P/APC, qui sont toujours en fonction, ressort du pouvoir de l'ex wali. Quant à l'actuel wali, il n'a pas eu froid aux yeux pour écarter le premier maire condamné par la justice quelques semaines après sa prise de fonction à la tête de la wilaya de Mostaganem .Notons que la loi est claire en ce qui concerne les élus condamnés par la justice. L'article 32 du code communal stipule que tout élu faisant l'objet d'une poursuite pénale qui ne lui permet pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat, peut être suspendu. Selon cette loi, la suspension est prononcée par arrêté motivé du wali, après avoir informé la tutelle. La suspension du maire de la commune de Saf Saf par le wali, et ce, malgré les interventions de certains députés, fait preuve de la bonne volonté du nouveau wali qui compte bien évidemment appliquer la loi quel que soit le degré ou l'influence de l'élu incriminé pour que nul ne soit au-dessus de la loi..!