Les jeunes diplômés exerçant dans le pré-emploi ne cessent de réclamer leur intégration à titre permanent au sein des postes qu'ils occupent dans les organismes publics, parmi eux, certains soulèvent le risque de contamination qu'ils encourent lors de l'exercice de certaines de leurs fonctions et revendiquent la prime de contagion octroyée au reste des travailleurs titularisés. Des dizaines de jeunes ingénieurs et licenciés en biologie, exerçant au sein des laboratoires d'hygiène et des analyses médicales relevant des diverses structures de la santé, dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion, crient à l'injustice ; ils sont exclus de la prime de contagion contrairement au reste du personnel titularisé qui perçoit, montant variant entre 2000 et 4000 dinars mensuellement. Face à cette ségrégation professionnelle, ces derniers se sentent lésés de par l'exclusion totale de la perception de cette indemnité mensuelle, alors qu'ils sont également exposés durant les heures de travail, au risque de contamination encourue comme le reste des travailleurs. Notons, que ces employés ne perçoivent qu'un misérable salaire n'excédant guère les 15.000 dinars sans un rond de plus en guise d'indemnité de risque. L'une de ces ingénieurs, Melle B. exerçant au sein de l'un des laboratoires d'hygiène, affirme qu'elle demeure exposée à la contamination au même titre que ses collègues, elle risque d'un jour à l'autre de contracter des maladies, en raison de sa fonction, manipulant de prés toutes sortes d'organes ou prélèvements sanguins aux fins de manipulations relatives aux analyses sanguines ,des selles , ainsi que des produits alimentaires soumis au contrôle bactériologique. Ce travail à fort risque infectieux est effectué également par cette catégorie de personnel recruté en pré-emploi, qui ne perçoit pas la prime de contagion qu'il ne cesse de réclamer. Un autre licencié en biologie M.B.K ,qui exerce depuis déjà presque deux ans ,en qualité de laborantin au sein d'une polyclinique, déclare avoir toujours effectué le même travail comme un laborantin diplômé, mais il n'a jamais perçu le salaire de la fonction qu'il exerce avec tant d'ardeur et de dévouement . Cette catégorie de travailleurs marginalisés sollicitent que cette forme de ségrégation prenne fin, et que les pouvoirs publics doivent s'impliquer pour les traiter sur un même pied d'égalité que les travailleurs des organismes publics où ils exercent du matin au soir, mais sans recevoir le dû équivalent à l'effort accompli.