Après l'annonce de la candidature de Bouteflika, plusieurs candidats ont le mal au ventre, le candidat, Sofiane Djilali, a confirmé son intention de se retirer de la course et la confusion anime l'état-major du candidat Benflis. L'annonce de la candidature de Bouteflika par son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, met ainsi fin au mauvais suspense qui a marqué la vie politique ces derniers mois et met également les autres candidats dans de mauvais draps. Ce suspense était nourri par une opposition dispersée et une centaine de candidats à la présidentielle, craignant la confrontation de Bouteflika lors de la prochaine élection. Egalement nourri par les luttes feutrées entre les redresseurs du FLN manipulés par certains hauts responsables, débarqués par Bouteflika, et le secrétaire général du FLN, Amar Saïdani. Le président Abdelaziz Bouteflika, briguera un quatrième mandat lors de l'élection présidentielle dont le premier tour aura lieu le 17 avril, l'annonce a été faite, samedi dernier par le premier ministre Abdelmalek Sellal, à partir d'Oran, en marge des travaux de la conférence africaine sur l'économie verte. Peu après cette annonce, le président Abdelaziz Bouteflika a officiellement déposé sa demande de candidature pour l'élection du 17 avril, pour briguer un quatrième mandat, a annoncé dans la même journée la Présidence dans un communiqué. Le président a déposé, en effet, auprès du ministère de l'Intérieur sa demande de candidature et a retiré les formulaires nécessaires pour collecter les signatures de parrainage, précise le communiqué, diffusé par la télévision publique. Depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, est le candidat indépendant qui jouira bien entendu du soutien du Front de libération nationale (FLN), qui l'a désigné comme son candidat unique le 16 novembre dernier. "Le comité central a choisi le président du parti, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, comme candidat du FLN à la prochaine élection présidentielle", avait indiqué le SG du parti, Amar Saadani, à l'issue d'une réunion de son instance suprême à Alger. La candidature du chef de l'Etat à la présidentielle d'avril 2014 a commencé à se préciser davantage ces dernières semaines. Soutenue d'abord par le Front de libération nationale, elle n'a pas tardé à être souhaitée par l'autre parti officiel, le Rassemblement national démocratique et par le patron de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Elle semble refléter une unanimité « positive » sur sa nécessité entre les différentes composantes du pays. Les candidats ont jusqu'au 4 mars à minuit pour déposer leurs candidatures, puis le Conseil Constitutionnel aura dix jours pour annoncer la liste des candidats retenus. Sofiane Djilali se retire de la course Le président de Djil Djadid, Sofiane Djilali, qui s'est toujours opposé à un quatrième mandat pour le président Abdelaziz Bouteflika, a confirmé son intention de se retirer de la course après l'annonce surprise de la candidature de Bouteflika. Le prétendu candidat Sofiane Djilali a annoncé, à la télévision Ennahar, qu'il réunira, vendredi prochain, un conseil national extraordinaire du parti pour confirmer sa décision d'abandonner la course. L'intéressé serait convaincu que les conditions pour un processus électoral transparent et régulier ne sont pas réunies, surtout après l'implication du premier ministre, président de la commission nationale d'organisation de l'élection présidentielle, dans l'annonce de la candidature de Bouteflika. En réponse, certains observateurs politique juge le geste de Sellal comme légal sur le plan juridique. Légalement parlant, Sellal a seulement annoncé la candidature de Bouteflika, comme il aurait pu annoncer la candidature d'un autre candidat, donc sur le plan strictement juridique. Il ne se tient aux côtés d'aucune partie et ne penche vers aucune partie. En campagne électorale depuis prés de six mois, le deuxième homme après Benbitour, qui a annoncé son vœu de briguer un mandat présidentiel, Sofiane Djilali jette le tablier avant même la validation officielle des dossiers des candidats à la présidentielle par le Conseil constitutionnel. Benflis va-t-il se retirer ? Le site Algérie patriotique s'est interrogé, hier, sur la prochaine étape du candidat Ali Benflis, après l'annonce de la candidature de Bouteflika. Restera-t-il en course face à son ancien adversaire de 2004 ou il pliera bagage ? Si Benflis ne se retire pas de la course, nous allons assister donc à une présidentielle à l'image de 2004 ! La direction de campagne d'Ali Benflis estime que la candidature de Bouteflika n'est pas officielle du fait qu'elle vient d'être annoncée par le Premier ministre, qui ne peut être considéré comme étant une déclaration officielle car un tel acte ne peut se faire par procuration selon le porte parole du candidat Benflis. Ainsi, l'annonce de la candidature de Bouteflika, vient d'ajouter la confusion ambiante dans l'état major de Benflis. Rappelons que ce dernier avait déclaré il y a quelque temps à son entourage que : «Si Bouteflika se présente pour un quatrième mandat, je me retire» de la course à la présidentielle. Ainsi après que le suspense semble avoir été levé, que va faire Benflis? Jettera l'éponge face à son ancien rival de 2004, ou tentera-t-il, malgré tout, de jouer pour l'honneur et de tenter le tout pour le tout ? Analysant, son dernier discours sur la chaine Echorouk tv, le bonhomme n'est pas prêt à se désister. Si l'on croit ses prometteuses jetées à travers les ondes de la télévision, Benflis semble aller jusqu'au bout, comme il semblerait aussi qu'il est de retour pour venger sa défaite durant la présidentielle de 2004. Dix ans après, âgé de 70 ans, pourra-t-il lever le défit contre Bouteflika. La réponse : le 17 avril prochain.