Le Maroc serait préoccupé par la visite du chef de la diplomatie américaine, John Kerry, à Alger, selon l'analyste politique, Imad Mesdoua, dans une déclaration au site d'information tunisien ‘'Directinfo''. Celui-ci pense que la visite de Kerry en Algérie ne manquerait pas, une nouvelle fois, de raviver la rivalité entre les deux pays. Selon Imad Mesdoua, «Le Maroc a toujours été considéré par les Etats-Unis et les autres pays occidentaux comme un allié important». Toujours est-il que l'Algérie et le Maroc sont considérés les plus stables en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel et l'Afrique de l'Ouest, seulement, pour une spécialiste de la région du Sahel, «l'Algérie constitue un allié attractif pour les Etats-Unis et les puissances occidentales de par son rôle majeur dans la lutte anti-terroriste dans la région». Plus récemment et à l'approche de l'intervention au Mali, plusieurs responsables occidentaux voulaient que l'Algérie joue un plus grand rôle de leadership dans la région. Le contrôle du Sahel passe ainsi par une collaboration accrue avec l'Algérie. Face à ce retour de l'Algérie dans les affaires internationales, le Maroc a montré plusieurs signes de nervosité. «Le Maroc semble très inquiet de la relation d'amitié grandissante qui lie l'Algérie aux Etats-Unis et à ses alliés occidentaux», révèle la chercheuse spécialiste du Sahel. En effet, le mois dernier, le roi Mohammed VI a multiplié les visites d'Etat remarquées dans les pays du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest, en particulier au Mali. Le Maroc souhaite utiliser ce nouveau statut dans le dossier du Sahara occidental», selon Imad Mesdoua. Un jeu diplomatique dangereux et qui n'est pas pour apaiser les tensions, puisque l'Algérie a toujours tenu à sa «prééminence sahélienne».