A force de faire la navette tous les jours de mon domicile à mon bureau et ‘'mâcher'' ce mot incessant « navette » entre mes lèvres et à chaque fois que je regarde ma montre, cela devient pour moi un cauchemar jusqu' à confondre ce mot entre navette et navet. Une fois je me trouvais au marché et j'ai demandé au commerçant de me donner un kilogramme de ‘'navette'', ce dernier étonné m'a répondu, vous voulez dire « navet » ? Si en temps normal il est difficile de se déplacer par cette chaleur du mois de juillet, que dire d'une navette quotidienne de Mohammedia à Mostaganem en ce mois sacré du Ramadhan ! La tâche est autrement plus compliquée, surtout quand le voyageur est une femme et en plus une employée dans une société privée, mais activité et travail oblige. Un vrai parcours du combattant. Une telle situation vous met les nerfs en bouillie et demande une certaine patience, surtout quand le moyen de transport se fait rare ou est indisponible. Dans ce cas, rater le bus c'est le pire calvaire qui puisse vous arriver, c'est la galère et vous êtes confronté à un problème financier. Emprunter un taxi de nos jours, c'est payer un tarif exagéré et qui sort de l'ordinaire surtout pour une employée qui ne dépasse pas le salaire de 10000 DA par mois et arriver en retard, pose aussi un problème d'ordre professionnel. Si le patron n'est pas ‘'dans son jour'', il risque de vous passer un savon ou vous renvoyer. Mais ‘'El Hamdoulellah ya Rabi'' mon employeur est d'une gentillesse exemplaire durant le Ramadhan. Chercher une solution à ce tracas, ressort de l'ordinaire, car louer un taxi mensuellement, équivaut à arrêter son travail, compte tenu de la ‘'douloureuse'' qui peut dépasser tout entendement, opter pour la location d'un logement est tout à fait impossible ? Alors que faire ? Il vaut mieux prendre son mal en patience et supporter les méprises de l'organisation des transports au niveau des gares et stations, en espérant que nos taxieurs soient plus indulgents et moins agressifs question finance.