Lors de la lutte de Libération en 1960, la France procédait à des essais nucléaires en Algérie, cinquante deux ans après, la France tourne toujours le dos à son passé, et refuse de parler de justice avec les victimes algériennes, sacrifiées comme des cobayes pour assoupir la soif tortionnaire des généraux criminels français. Plus d'un demi-siècle après, il lui a fallu la réplique des familles des victimes des soldats français pour que ce scandale sorte de l'opacité via la justice française. C'est au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, que la France a lancé son programme nucléaire pour obtenir le statut de puissance mondiale aux côtés des USA, de l'Angleterre et de l'ex-URSS. Le 8 mai 1945, un Commissariat à l'Energie Atomique a été créé par le général de Gaulle, qui avait pour mission principale la conception de la bombe atomique. Conséquences : Les essais nucléaires aériens ou souterrains effectués au Sahara algérien ont produit beaucoup de déchets, enfouis seulement à quelques centimètres de profondeur et fait beaucoup de victimes. Alors qu'en France, 300 personnes seulement, affirment avoir contracté des pathologies radio-induites, c'est-à-dire des maladies provoquées par l'exposition aux radiations telles que des cancers et leucémies, en Algérie, le nombre des victimes algériennes de ces essais nucléaires a dépassé les 30 000 personnes. Pour maquiller ces crimes, la France vote une loi sur l'indemnisation des victimes des 210 essais nucléaires français, déclarés en Algérie et en Polynésie, mais elle classe les victimes algériennes en seconde position, ce qui a poussé les associations des victimes algériennes a rejeté l'indemnisation, la considérant comme une humiliation, pour l'Algérie qui demande la vérité, celle de la reconnaissance des crimes commis par la France de ‘'Dé gaulle''. L'Algérie exige donc, « la levée du secret- défense'' sur toutes les archives concernant les expérimentations afin qu'elles servent de document de référence aux experts ». Pour les victimes algériennes, la question n'est pas une affaire d'indemnisation des victimes irradiées, mais plutôt celle de la reconnaissance des crimes commis contre des populations innocentes. La France épinglée par ses anciens militaires ! C'est ainsi que le prestige de la France comme puissance nucléaire, branle sous les menaces des familles des militaires français qui ont servi leur pays dans la zone d'essai nucléaire en Algérie durant la période coloniale , qui accusent la France de la destruction de la vie , ‘' nous allons, cette fois, lever le voile sur un épisode tragique: les essais nucléaires par des scientifiques qui étaient loin de mesurer les conséquences de leurs expériences, jouant de ce fait aux apprentis sorciers avec la vie des autres'', martèlent la veuve d'un pilote de l'Armée française victime d'essai nucléaire dans le Sahara Algérien. Cette veuve, demande réparation aujourd'hui devant le Tribunal Administratif de Besançon (Nord-est de la France). Elle estime que le décès de son mari est la conséquence des essais nucléaires pratiqués en Algérie. En effet, le dossier des indemnisations pour les militaires français exposés aux essais nucléaires français en Algérie refait surface après que la veuve de ‘'Si Jean Leu ‘', un militaire de carrière soit décédé, elle réclame réparation et surtout reconnaissance par l'Etat français. Une affaire qui se trouve actuellement sur le bureau du juge au Tribunal Administratif de Besançon. Notons que, Gerboise bleue, c'est le nom de code qui avait été donné au tout premier essai nucléaire aérien effectué dans le Sahara le 13 février 1960 sur ordre du Général De Gaulle. Cette explosion, quatre fois plus importante que celle d'Hiroshima, avait permis à la France de devenir une puissance nucléaire. Bien que les crimes de la France soient pourtant réels et historiquement les victimes font tout pour amener la France à reconnaître ses crimes et prendre ses responsabilités. Faut-t-il attendre la fin du procès des victimes françaises, pour que le gouvernement français reconnaisse son crime envers les victimes algériennes ?