Surtout, ne pas tomber malade à Ain Tédelès. C'est la conclusion que l'on peut tirer au bout de quelques lignes de la lecture de la plainte de M. Bennaceur Miloud, adressée au procureur de la République, accusant le personnel médical de l'hôpital d'Ain Tédelès de négligence, ayant conduit son proche, un jeune de 25 ans, à une mort certaine après quelques heures de son transfert vers le CHU d'Oran. Pour comprendre ce qui s'est passé, ce sont ‘' la perte du temps, la mauvaise prise en charge et l'horreur d'une ambulance conçue pour le transport du malade, sans bouteilles d'oxygène'', voilà l'état de l'un de nos hôpitaux, chargés d'accueillir nos malades. Malgré qu'il a été encensé plusieurs fois par les responsables du secteur de la santé à Mostaganem, l'hôpital d'Ain Tédelès est aujourd'hui au cœur d'une polémique après le décès d'un patient dont les proches dénoncent une mauvaise prise en charge ayant abouti à la mort de leur enfant. En effet, dans deux plaintes adressées, la première au procureur de République et la deuxième au directeur de la santé de la wilaya de Mostaganem, la famille de la jeune victime, âgée de 25 ans, dénommée Bennaceur Mohamed, accusent le personnel médical de non-assistance à personne en danger. Les faits de cette affaire remontent au 08 décembre dernier quand la victime a été admise au service des urgences de cet hôpital après son agression dans la station-service dans laquelle il travaillait, sise sur la route Belhadri (commune d'Ain Tédelès). 5 heures dans une chambre isolée sans assistance médicale Evacué d'urgence vers cet établissement de santé publique, la victime est arrivée inconsciente vers une heure de l'après midi (13h00). Ella a été auscultée, une première fois par une femme médecin. Cette dernière qui a demandé une IRM qui a conclu que la victime souffre d'une fracture crânienne et d'une hémorragie interne. Vers 18h00, c'est-à-dire 5 heures après l'admission, la victime, selon la plainte, a été retrouvée par ses proches abandonnée, seule dans une chambre, agonisant et sans aucun paramédical à ses côtés. Ils décident alors d'appeler le médecin de garde après que la victime ait commencé à vomir du sang et à saigner du nez. A cet effet, le médecin de garde demande une nouvelle IRM. Cependant, le technicien chargé du scanner, qui était absent, n'est arrivé qu'une demi-heure après et ceci, selon la même lettre, après les appels incessants du personnel médical qui aurait utilisé le téléphone pour le joindre. L'ambulance en retard et sans bouteilles d'oxygène Sept heures après, le malade attend toujours une âme charitable pour le sortir des ténèbres de son isolement qui commencent à le basculer de plus en plus dans le coma. Enfin, après concertation des médecins qui se sont regroupés au chevet du patient, il a été décidé son évacuation en urgence vers le CHU d'Oran. Vers 19h00, ils appellent le chauffeur de l'ambulance qui n'est arrivé que vers 19h35. Les proches du patient remarquent alors que l'ambulance était dépourvue de bouteilles d'oxygène, ce qui a fallu attendre et perdre encore du temps. A son arrivée à l'hôpital d'Oran, le patient a subi, immédiatement, une intervention chirurgicale au niveau de la boite crânienne. Malheureusement, après quelques heures passées dans le coma, le patient rendit l'âme devant la ‘'désolation'' du personnel médical. De ce fait, la famille du patient décédé, portant la responsabilité de cette mort au personnel médical d'Ain Tédelès ont décidé de saisir les autorités judiciaires et sanitaires à Mostaganem après l'abandon de leur enfant dans une chambre alors que le premier IRM effectué avait signalé une fracture crânienne et une hémorragie interne. Tout pour que cela ne se reproduise plus jamais.