Il a comparu, ce jeudi, devant la Cour d'appel près la Cour de justice d'Oran, l'ex directeur du Centre de la sécurité sociale de la daïra d'Arzew et 6 membres de son personnel, y compris un comptable et un responsable des contrats et des subventions pour leur implication dans une affaire de détournement et de dilapidation de deniers publics. Les personnes accusées auraient donné des subventions à des personnes sur la base de favoritisme pour l'exploitation de pharmacies avec l'approbation de financement pour chacun des bénéficiaires des sommes à plus de deux milliards de centimes. Parmi leurs clients, une dame qui a édifié cinq pharmacies dont 02 au quartier Colonel Lotfi avant de s'enfuir de l'emprise de la justice après que l'affaire a éclaté et fait échos d'un grand scandale, incitant immédiatement les éléments de la brigade de recherche de la gendarmerie nationale à mener une enquête au niveau des couloirs du centre de la CNAS d'Arzew. Quant au Parquet général près la Cour d'Appel d'Oran, a requis la même peine de prison ferme prononcée précédemment contre les suspects, à leur tête le directeur du centre, les condamnant à trois ans de prison ferme, après le renversement de l'innocence contre trois accusés, avant que la sélection judiciaire compétente près le tribunal ne prononce le verdict final après délibération cette semaine, où ils ont été poursuivis sur des accusations de faux et usage de faux documents officiels, de détournement et de dilapidation de deniers publics avec abus de fonction. Les faits de cette affaire remontent au début de l'année en cours, où la direction générale du Centre de sécurité sociale à Alger, avait dépêché une commission d'enquête en vue d'examiner la situation de distribution et d'octroi de subventions à la sous-direction au niveau du territoire de la wilaya d'Oran et de se tenir bien informée sur l'efficacité des fonds de subvention octroyées aux bénéficiaires spécialisés dans le domaine de la gestion des pharmaciens, où cette dernière a découvert des lacunes de détournement de fonds publics identifiées au niveau du centre de sécurité sociale à la daïra d'Arzew, estimées à plus de 10 milliards de centimes liées à l'octroi de subventions et de fonds à des personnes étrangères à la spécialité, soit 24 subventions des 48 dont a bénéficié la wilaya d'Oran pour la répartition des subventions annuelles. Au reçu de l'information, les éléments de la brigade de recherche relevant du Groupement régional de la gendarmerie nationale à Oran ont procédé à une enquête approfondie menée au berceau du centre de la sécurité sociale d'Arzew, qui a touché directement le directeur du centre et son équipe administrative, où il été déterminé que pendant la période précédente il a été procédé à l'octroi par la Direction de licences d'exploitation à des personnes sur la base de favoritisme, de connaissances, à des personnes influentes et des personnes non spécialisées dans le domaine de la pharmacie, par la présentation de faux diplômes universitaires dans le domaine de la pharmacie. Selon le cours de l'enquête, il a été déterminé qu'une dame n'ayant aucune connaissance dans le domaine, avait bénéficié de financement qui a dépassé 03 milliards de centimes pour avoir lancé l'ouverture d'un projet de cinq pharmacies à la fois, dont 02 pharmacies au quartier Colonel Lotfi, en échange d'un dossier comportant de fausses pièces administratives, notamment le diplôme universitaire, où elle a réussi à s'enfuir en Europe du fait que des informations lui sont parvenues sur les failles découvertes par la Commission d'inspection d'Alger, et qu'un scandale allait certainement éclater. Après achèvement de l'enquête sécuritaire, les inculpés ont été déférés devant le juge d'instruction, où ils ont nié les accusations portées contre eux, alors que l'ex directeur a affirmé que l'octroi de ces subventions étaient du ressort de la Direction de wilaya, et que les détournements de fonds ont été opérés dans une période où il est sorti en retraite en indiquant qu'il n'avait rien à voir avec la conclusion de ces contrats, en faisant allusion que son sceau a été utilisé par d'autres parties qui voulaient couvrir leur implication dans cette affaire, une thèse sur laquelle s'est basée la défense, demandant aux parties compétentes et de la justice à procéder de nouveau à une expertise scientifique pour déterminer de plus fins détails qui puissent révéler les vraies personnes impliquées dans ce détournement de fonds.