Il ne fait pas du tout bon d'être noir au Etats-Unis aujourd'hui, puisque la chasse à l'homme « de couleur » à Baltimore, continue au vu et au su de tout le petit monde de Washington DC. La vague du racisme submerge les USA, qui chantent à longueur de journée « les vertus de la démocratie » bâtie sur les corps des esclaves afro-américains. Et l'arrivée au pouvoir de Barak Hussein Obama à la Maison ‘'Blanche'' n'arrangea rien à la situation depuis 2008. Le parti démocrate auquel appartient l'actuel président des Etats-Unis a perdu au fil de ses deux mandats toute crédibilité sociopolitique aux yeux des nombreux électeurs qui placèrent une immense confiance en Obama, qui symbolisait à l'époque, la jeunesse montante et l'incarnation du ‘'Rêve Américain'' qui fait tant fasciné les foules outre-Atlantique, dont le slogan fédérateur était dès la première campagne présidentielle ; ce fameux ‘'Yes we can''. Aujourd'hui force est de constater pour l'Administration américaine que la société civile est lacérée par cette fracture morale entre la haute classe blanche et toute la communauté noire qui broient du noir, après chaque « homicide in/volontaire » et qui manifestent violemment sa colère dans les rues des grandes villes. Une aubaine pour le camp républicain qui s'en donne à cœur joie, dans son rôle d'opposition à l'actuel gouvernement, et pourrait s'engouffrer dans cette dangereuse faille, qui menacerait carrément la stabilité du pays de l'oncle Sam. La politique raciale reste un phénomène majeur. Le racisme se reflète toujours dans les inégalités socioéconomiques et emprunte des formes d'expression plus modernes et indirectes. Maintenant, après la levée du couvre-feu nocturne instauré dans la ville depuis mardi, à Baltimore en réaction des manifestations qui avaient viré aux émeutes à la suite de la mort de Freddie Gray jeune noir mort le 19 avril, feraient-elles disparaître cette rancune envers les forces de l'ordre ? La certitude est que l'Amérique donneuse de leçons, n'a pas encore fini avec le racisme et ses conséquences.