«Une partie du territoire de notre grande nation arabe a été attaqué par l'ennemi sioniste, aujourd'hui vous êtes tenus d'y aller et de défendre ce territoire et pour cela, vous avez deux options, la victoire ou la mort », ce sont les paroles tirées du discours du président défunt Houari Boumediene, adressées aux troupes algériennes embarquant pour l'Egypte après l'anéantissement des bases égyptiennes par les forces aériennes sionistes. Par Amara Mohamed Il est de notre de voir de rafraîchir les mémoires à certains et d'en apporter notre concours pour que la jeunesse des deux pays sache ce qui c'était réellement passé et mettre ainsi une barrière à ceux qui veulent occulter l'histoire. On dit que l'histoire est un éternel recommencement, mais nos frères égyptiens, que Dieu les pardonne semblent vouloir occulter l'histoire et détourner des faits historiques qui n'ont rien à voir avec la réalité du terrain entre 1967 et 1973. Devant cette situation, nous nous sommes vus dans l'obligation de leur rappeler ce qu'est l'Algérie, ce qu'a été surtout l'Algérie pour l'Egypte, ce qu'a consenti ce peuple comme sacrifices au profit des égyptiens. Il a suffit que le défunt Djamal Abdenasser, demande ce dont il avait besoin, et tout était mis à sa disposition. Le défunt président Houari Boumediene a mis à la disposition de Djamal Abdenasser, président d'Egypte après l'anéantissement de l'aviation égyptienne par les israéliens en 1967, l'ensemble des aéroports et l'aviation militaire algérienne, toutes les infrastructures militaires notamment aériennes ont été placées sous les ordres du commandement militaire égyptien. Pour ce, d'autres renforts militaires ont été envoyés au front en Egypte dont trois (3) bataillons blindés, un (1) bataillon d'infanterie mécanisée, un groupe d'artillerie, un groupe de DCA et sept (7) compagnies de soutien et de logistique, en plus d'une escadrille de Mig 21, deux escadrilles de Mig 17 et une autre composée d'avion de combat de type Sokhoï. A la veille de leur départ au front, les président Houari Boumediene s'est adressé aux soldats algériens en partance vers les zones de combat en Egypte : « Une partie du territoire de notre grande nation arabe vient d'être lâchement agressé par les ennemis, vous allez partir la bas pour le défendre et vous n'avez que deux options, la victoire ou la mort au champ de l'honneur ». En 1973, l'Algérie é été le premier pays arabe qui a décrété le blocage de toute exportation de pétrole envers les pays soutenant Israël dans cette guerre, plus encore, lorsqu'il a été constaté un manque en logistique et en armement au front, le président Houari Boumediene n'a pas hésité un seul moment, il a mis à la disposition des autorités égyptiennes et Syriennes, un chèque signé à blanc pour s'approvisionner en armement en quantités suffisantes. Les aides militaires algériennes parvenues à l'Egypte durant la guerre d'Octobre 1973 sont d'une escadrille aérienne composée de Mig 21 envoyée le 9.10.1973, une escadrille d'avion de combat Sokhoï 7 envoyée le lendemain soit le 10.10.1973, une escadrille de Mig 17, le 17.10.2009, une brigade blindée en entier qui a pris la direction de l'Egypte le 17.10.2009, une brigade d'infanterie mécanisée le 23.10.1973, en plus de plusieurs groupes d'artillerie et de défense anti-aérienne, envoyées le mois de décembre. Les forces algériennes étaient destinées à défendre le Caire et combler le vide constaté dans la stratégie de la défense de la capitale égyptienne aux côtés de la 25eme division blindée et la division blindée de la garde républicaine égyptienne, seules forces qui ont résisté et qui n'ont pas enregistré de grandes pertes ni grands dégâts. Le reste des forces algériennes arrivées en terre d'Egypte ont été placées en potentiel militaire de réserve et auront pour mission de défendre le Caire si les forces ennemies arriveraient aux portes de la ville. Les forces algériennes renforcées par des unités de combat venues d'autres pays arabes avaient pour mission principale « La défense du Caire quelque soit le prix ». En sus de tous les renforts militaires tant humain que matériel envoyés par l'Algérie, l'Egypte avait encore une fois sollicité Boumediene d'envoyer dans l'immédiat 150 chars blindés pour pouvoir exécuter sur le terrain la nouvelle stratégie adoptée pour frapper les forces ennemies. Le matériel sollicité a été immédiatement acheminé vers le Caire sur ordre de Boumediene, dotés de tous les équipements et l'armement adéquat et renforcés par un potentiel humain militaire considérable. Après l'envoi de ces 150 blindés, le défunt président Boumediene, ordonne au gouvernement le gel de tous les programmes de développement nationaux lancés dans le pays pour mobiliser tous les moyens disponibles de l'Etat au profit de nos frères égyptiens, allant jusqu'à remplacer les quantités de pétrole que Kadhafi, le guide libyen avait interdit leur livraison à l'Egypte et a donné l'ordre de faire acheminer les quatre méthaniers chargés de pétrole pour diverses destinations vers l'Egypte. Qui pourrait faire mieux que l'Algérie pour l'Egypte. L'Algérie a été toujours présente aux côtés des pays arabes plus particulièrement l'Egypte, car au moment où celle-ci sombrait dans la guerre, le pays du million et demi de martyrs, a volé à son secours et ne l'a fait que par devoir et par patriotisme, portant ainsi sa solidarité à un peuple frère sans compter, des milliers de jeunes soldats algériens sont tombés au champ d'honneur pour que vive l'Egypte et le peuple égyptien. Et voilà maintenant qu'un gigolo de la classe de Djamal Moubarak, vient se permettre de traiter le peuple qui a sauvé son grand-père et ses ancêtres et sa famille d'une défaite cuisante, de terroriste et de mercenaire. Etait-ce la reconnaissance de l'Egypte et d'un peuple qui a de tout temps été hostile aux algériens pour des raisons que seuls les égyptiens semblent connaître. L'Algérie est forte et le demeurera avec ou sans l'Egypte, la leçon est retenue à jamais.