Histoire n «En février 1972, le chef d'état-major égyptien Saâd-Eddine Chazli s'est rendu en Algérie pour rencontrer le Président Houari Boumediene qui lui avait fait part de la disponibilité de l'Algérie à participer à la guerre avec tous ses soldats et toutes ses armes», a indiqué un conférencier. Le 19e colloque national sur le défunt Président Houari Boumediene s'est ouvert hier, dimanche, à Souk Ahras. Cette rencontre annuelle a débuté par une projection vidéo reprenant des extraits de discours du Président disparu, et une allocution du secrétaire général de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja), Mohamed Madani. Les travaux se sont poursuivis dans l'après-midi par une conférence de Djamel Ouarti, enseignant au centre universitaire de Souk Ahras, intitulée «Boumediene et la question palestiniennee. La solidarité de l'Algérie avec la cause palestinienne a pris toute sa signification à l'époque du défunt Président Houari Boumediène, a souligné le conférencier. Après la défaite des armées arabes en juin 1967, le défunt Président prononça un discours dans lequel il avait dit : «Nous avons perdu la bataille, mais pas la guerre (…) Nous sommes avec la Palestine, qu'elle ait tort ou raison», a précisé M. Ouarti. Et de faire remarquer que le défunt Président était solidaire avec tous les pays arabes, rappelant au passage son voyage à Moscou après le cessez-le-feu du 24 octobre 1973, au cours duquel il avait payé la somme de 200 millions de dollars pour toutes les armes ou munitions demandées par l'Egypte ou la Syrie. L'enseignant universitaire a ensuite évoqué le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP) dans les guerres arabo-israéliennes, mettant en exergue la participation de l'Algérie à la guerre de 1967 avec la moitié de ses forces aériennes. Il a également abordé la réunion du Conseil de la Révolution au cours de laquelle, a-t-il noté, il avait été décidé de préparer toutes les armes et de les envoyer au champ de bataille, d'élaborer un budget de guerre additionnel pour parer aux éventuelles agressions et de considérer tout Etat soutenant Israël comme ennemi de l'Algérie. «En février 1972, le chef d'état-major égyptien Saâd-Eddine Chazli s'est rendu en Algérie pour rencontrer le Président Houari Boumediene qui lui avait fait part de la disponibilité de l'Algérie à participer à la guerre avec tous ses soldats et toutes ses armes», a relevé le conférencier, précisant que Boumediene avait alors dit qu'«il est humiliant pour les Arabes de voir cet Etat expansionniste continuer d'occuper les terres arabes sans qu'il soit freiné». Au déclenchement de la guerre, le 6 octobre 1973, l'Algérie arrivait en deuxième position en termes de volume des forces engagées, a-t-il conclu.