L'opération de rattrapage des cours après les 3 semaines de grève ayant paralysé les écoles, a été hier et avant-hier, à l'ordre du jour de deux réunions extraordinaires au niveau du siège de la Direction de l'Education, apprend-on de source sûre. Ces deux rencontres qui ont vu la présence des directeurs des établissements scolaires, ont été l'occasion de discuter des modalités de rattrapage afin de mettre à pied un programme en mesure de parer au temps perdu en raison de ladite grève. Le directeur de l'Education qui a axé son intervention sur l'obligation de mettre à la disposition de cette opération de rattrapage l'ensemble des moyens humains et matériels, a aussi donné des instructions à la tenue des compostions du premier trimestre à temps. Il donnera également des instructions à l'établissement des bulletins de notes dans les délais et qu'aucun report dans ce sens ne sera toléré. Pour ce qui est des modalités de rattrapage, il est à noter qu'aucun spécifique programme n'a été retenu. Sous cet angle, chaque établissement scolaire est appelé à programmer les heures de rattrapage selon ses propres dispositions afin d'assurer l'ensemble du programme scolaire aux élèves. La direction de l'Education aura par ailleurs à suivre ces modalités le long du deuxième trimestre. Mais si les profs ont tous regagné les classes de cours notamment après la décision du CNAPEST, l'avenir n'est pas aussi certain. Réuni avant hier à Alger, le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé de suspendre son mouvement de grève jusqu'au 27 décembre pour permettre aux élèves de reprendre leurs cours du premier trimestre et passer leurs examens. Le Cnapest veut aussi permettre au gouvernement de répondre favorablement aux revendications des enseignants grévistes, de même qu'il veut également faire usage de bonne foi, selon une source proche de ce syndicat contacté par téléphone. « Mais la grève reprendra dès le 28 décembre si des propositions concrètes ne sont pas formulées par la tutelle avant cette date », ajoute-il. Le recours du Cnapest à cette méthode intervient après les précédents échecs des négociations avec le ministère de l'Education. Ce dernier avait à chaque fois promis des réponses aux revendications des enseignants en échange de l'arrêt de la grève. Mais les promesses sont restées sans suite. Au demeurant, la reprise ne semble, au moins au niveau des lycées, que momentanée dans la mesure où le 2ème trimestre risque de voir une autre grève paralyser le cours normal du programme scolaire qui est déjà sujet à un retard de plus de 3 semaines. A rappeler également que durant l'année passée le rattrapage des cours après la grève de 2 mois et demi qui avait ponctué le début de l'année scolaire dès le premier jour de la rentrée, n'a pas été assuré au niveau des tous les établissements. Ce qui s'était d'ailleurs conjugué à la fin de l'année par de piètres résultats scolaires.