Pour les gens qui ne connaissent pas le douar Khedam et la pauvreté qui fait sombrer cette localité dans le désespoir au point où le suicide est devenu seul langage pour certains jeunes pour exprimer leur colère ... l'illustration du refus de ce calvaire, deux jeunes chômeurs l'ont exprimé : Tout le monde se rappelle du jeune chômeur, le dénommé D.D âgé de 21 ans qui est mort électrocuté par 380 Volts sur un poteau électrique, la journée de l'Aïd et avant , un autre jeune s'est suicidé sur ce même poteau pour manifester contre la station d'épuration qui a couté à l'Etat plus de 25 milliards et qui tombe en panne, une année après son lancement! Le douar Khedam qui se situe à quelques kilomètres de la commune de Sirat se trouve dans une situation lamentable, d'où un quotidien semé d'embuches que vivent des habitants désemparés et consternés et qui vivent dans le dégout le plus total dans ce bourg qui enregistre un déficit en matière d'infrastructures sociales. En effet, une lamentable ‘'tare'' qui se constate également en d'autres lieux dans cette contrée abandonnée. Oui, Khedam est un bourg complètement marginalisé et qui demeure ‘'une mal vie'' que ne supportent plus les citoyens qui y résident et qui semblent abandonnés à eux-mêmes. Le douar Khedam ne semble bénéficier d'aucune considération en matière de développement local et social, son statut de douar date depuis une époque révolue qui tient à lui coller à la peau et ce après cinquante années d'indépendance. Sur place, on ne peut que constater et déplorer l'absence de voiries et réseaux divers qui suscitent l'indignation des habitants. Ces derniers ne cessent, de réclamer et d'appeler au secours les responsables locaux et ce par divers canaux de communication dont des requêtes où il est demandé une amélioration de leurs conditions de vie. Un sexagénaire rencontré lors de notre déplacement dans ce douar, nous déclare, en s'interrogeant : « pourquoi notre douar est-il privé de tous les projets de développement et commodités? Ajoutant que l'absence de réseaux d'assainissements et autres aménagements urbains est flagrante. Même l'alimentation des habitants du douar en eau potable est défaillante remarque-t-il !» Le transport scolaire est également un sujet critiqué par les habitants qui nous informent qu' « effectivement le déplacement des écoliers vers leurs établissements scolaires à Sirat, commune mère située à trois kilomètres de ce douar est assuré par les autorités concernées, mais pour le retour à leurs domiciles, les enfants doivent compter sur eux-mêmes, soit en effectuant le trajet à pied, ou en faisant de l'autostop à leurs risques et périls». Résidants dans des habitations construites en parpaings et en tôles, les citoyens du douar Khedam émettent également le souhait de bénéficier d'un quota dans le cadre du programme des logements ruraux ou autres aides de l'Etat, à l'instar des autres douars, et villages leur permettant ainsi une amélioration de leur cadre de vie.