« L'Algérie est convoitée par des idéologies extrémistes qui peuvent toucher à la stabilité du pays, et tous les efforts doivent se concrétiser pour lutter contre un flux d'idées destructives venues d'Orient », c'est ce qu'a déclaré le Dr Mohamed Idir Ouachnane directeur de l'orientation Coranique au niveau du ministère des affaire Religieuses et des Wakfs lors de la conférence tenue, ce jeudi, au niveau de la bibliothèque ‘'Cheikh Mohamed Kabati'' à Sidi Bel Abbès sur le thème « la protection religieuse et idéologique de la société ». Le conférencier a tiré la sonnette d'alarme quant au fantôme de l'extrémisme qui menace de frapper la société, entraînant des résultats irréversibles sur la sérénité du pays et la stabilité de la patrie, arrivant, indique-t-il, même à engendrer des conflits alimentés par des idées extrémistes importées de l'extérieur, à l'instar de ce que vivent les pays du Moyen Orient comme l'Irak, la Syrie, le Yémen ou le Soudan, ce dernier a bâti une union entre les divergences de la société pour plus d'un demi-siècle pour se trouver divisé en un temps record à cause des idéologies extrémistes, dit-t-il. Le docteur Idir Ouachnane a déclaré que les mosquées d'Algérie durant les années soixante-dix reflétaient une image et une empreinte spécifiques à la société algérienne, non par l'appartenance de vêtements à la culture locale issue de nos ancêtres, mais par des pratiques religieuses caractérisées par la paix et la tolérance que dicte notre religion, mais au cours des années quatre-vingt, ajoute-t-il, le pays a connu un courant d'invasion dans les idées, heurtant à tout ce que l'Islam permet, arrivant à causer une effusion de sang à travers des années, dont le discours extrémiste était un moyen pour tromper les esprits déclare t-il. En ce sens, le docteur Slimane Ouald Khissal spécialiste dans le domaine de la loi et la religion à l'université d'Alger, affirme que le discours religieux « La Fatoua » politique doit être étudiée et rédigée par un comité de spécialistes du domaine religieux , en collaboration avec des experts en connaissance directe du domaine politique, connu par la circulation d'informations variables dont l'emploi mal calculé peut, selon ses dires, entrainer un dérapage qui touchera négativement le sort des musulmans, comme l'a indiqué Ibn Khaldoun, a-t-il dit : « La Fatoua » doit être issue des spécialistes du domaine et par plusieurs personnes non une seule, ajoute-t-il. Par ailleurs, le docteur Smail Moussa professeur à l'université islamique insiste sur le rôle de l'éducation et la préservation de la voie religieuse que suit la patrie contre quelconque « Fetoua » de l'extérieur, notamment depuis les chaines satellitaires en clair, l'interlocuteur insiste sur la vulgarisation du peuple par le biais des mosquées et des Imams sur le danger qui menace la stabilité de la société algérienne religieuse et idéologique pour éviter ce que le pays a enduré de malheurs au cours de la décennie noire, affirme t-il. Il est à noter que cette conférence a connu une large participation des Imams et des guides religieuses « Mourchidates » ainsi que de quelques citoyens et étudiants, venus pour assister aux discours des conférenciers sur le thème en question.