Le tribunal correctionnel d'Arzew, à Oran, a condamné, avant-hier, l'ex- receveur de la commune de Bethioua à une peine de cinq ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 millions de centimes, pour avoir commis le délit de détournement de fonds publics et l'utilisation de faux. Cela lui a permis de mettre la main sur 7, 5 milliards de centimes, se trouvant dans les comptes de la commune au cours de la période à laquelle il était chargé de la gestion de la trésorerie de trois communes appartenant à Bethioua de 2001 à 2005, alors que le représentant du parquet général a requis la peine maximale de 10 ans de prison ferme, émise contre l'accusé par contumace. L'accusé âgé d'environ 50 ans, était en fuite après l'éclatement de l'affaire et la découverte de l'écart financier et les énormes sommes qui ont affecté financièrement la commune de Bethioua, après des transactions suspectes. Après plus d'une décennie de disparition, se réfugiant dans l'une des wilayas voisines, il a été arrêté par la police judiciaire auprès de la Sûreté de wilaya ce mois-ci dans le service de médecine générale de l'hôpital du premier novembre de l'USTO, où un procès-verbal a été dressé contre lui et remis à la justice après un jugement par contumace prononcé contre lui en date du 7 Mars 2006. Le déroulement de l'affaire en audience, a révélé la présence de détournement de fonds important qui a affecté la trésorerie de la commune de Bethioua pendant cette période, déclenchée par le représentant du Trésor public, qui a déposé une plainte formelle, où le dossier a été renvoyé au juge d'instruction près le tribunal correctionnel d'Arzew, et suite auquel, les procédures légales ont été engagées en l'absence du receveur des communes de Béthioua, principal accusé dans cette affaire, tandis que les résultats de l'expertise ont conclu l'existence d'un écart financier d'une valeur de 7,5 milliards de centimes pour la seule commune de Bethioua, tandis que l'écart financier n'a pas touché les communes d'Ain El Bia et Mers El Hadjadj. Le seul accusé impliqué dans cette affaire est le receveur du fait qu'il était chargé de la gestion des affaires financières de la commune touchée, où il a tenté avant-hier lors de l'audience de nier en bloc les charges portées contre lui, et pointant du doigt l'ex maire de Bethioua et certains de ses proches d'avoir fabriqué cette affaire, en soulignant qu'il avait soumis une aide financière au niveau de l'assemblée communale de Bethioua à la demande du président, en vertu de sa relation étroite avec ce dernier afin de financer des projets de développement et de fournir des subventions aux associations, après le refus des membres de l'assemblée de l'accord d'aide à ces projets.