Le jugement du procès de l'affaire du scandale de la gestion de la commune de Mostaganem a été rendu hier mercredi matin. Au tribunal correctionnel d'Ain Tèdeles, la juge, présidente de l'audience a reconnu les deux hommes mis en cause, l'ex-maire Belmiloud Abdenour, et le chargé du bureau des marchés, Belarbi Khaled, coupables de l'ensemble des faits de détournement de deniers publics, violation de la réglementation des marchés publics et trafic d'influence et favoritisme. Condamnés tous les deux à la plus lourde peine, trois (03) années de prison ferme. Quant aux autres accusés (élus, fonctionnaires et entrepreneurs), ils ont été condamnés à des peines allant de deux années à une année ferme. L'ex-secrétaire général de la commune de Mostaganem et l‘ex-directeur de l'urbanisme de la commune écopent d'une lourde peine : deux années de prison ferme, tandis que deux autres élus de l'APC de Mostaganem ont été condamnés à une année de prison , alors que les 12 autres accusés entre fonctionnaires et entrepreneurs ont été condamnés à une année de prison ferme. Ainsi, le procès qui a tenu en haleine l'opinion publique arrive enfin à sa fin après avoir passé deux années d'investigations judiciaires. Retour sur le scandale Rappelons que l'affaire du scandale de la gestion de la commune de Mostaganem a éclaté suite à la publication par le journal Réflexion d'une dizaine d'articles de presse dénonçant les détournements de deniers publics et les transactions douteuses au niveau de la commune et qui s'est suivi par l'ouverture d'une enquête approfondie des services judiciaires de la police et du parquet, mettant ainsi la main sur la plus grande affaire de détournement dans les annales de Mostaganem. Le journal a, en effet, payé la facture de sa dénonciation à travers des menaces directes de l'ancien wali et des plaintes pour diffamation contre le directeur du journal devant la justice. Mais, la vérité a fini par triompher et la justice a dit son dernier mot. En effet ,16 individus entre élus, fonctionnaires et entrepreneurs ont été condamnés à des peines d'emprisonnements allant de 3 années à une année ferme pour détournement de deniers publics, violation de la réglementation des marchés publics et des conventions, trafic d'influence et favoritisme, L'ex-maire et le chef du bureau des marchés , les deux principaux inculpés, condamnés à trois années de prison ferme ainsi que les 14 autres accusés cités dans l'affaire ont été également condamnés pour mauvaise gestion. L'affaire en question est en relation avec plusieurs affaires de scandales de gestion : passation de marchés en violation de la règlementation, détournements de deniers publics, trafic d'influence et favoritisme. On cite à titre d'exemple, le projet de la réalisation de la salle des délibérations, le projet d'aménagement du square Boudjemaa, qui a couté à la commune la bagatelle somme de plus de 900 millions de cts , le projet de l'aménagement du jardin El Wiam, réalisé à une somme de plus de 3 milliards de cts , le projet de l'aménagement du jardin Emir Abdelkader pour plus de 10 milliards cts si on prend en considération les avenants, le projet de l'aménagement de l'abattoir de Diar El-Hana pour quelque 2 milliards de cts , l'aménagement de quatre ronds-points avec des jets d'eau et qui a couté chacun la somme de plus de 2 milliards de cts ainsi que les autres achats effectués par l'APC , tels que des rideaux pour un montant de plus de 130 millions de cts, l'aménagement du bureau du maire et les sanitaires de son cabinet et les travaux de démolition des habitats précaires effectués par une entreprise, qui a obtenu le marché gré à gré en violation du Code des marchés. Ceci dit, sans oublier la fameuse affaire des faux permis de construire dont l'ex maire et autres fonctionnaires et des investisseurs sont impliqués, et révélée suite à une enquête policière.