Les syndicats autonomes reviennent à la charge après un gel de la grève qui aura duré quelque deux mois. Les choses n'ayant pas bougé d'un iotaSelon eux, ils se voient contraints d'aller vers un autre mouvement de protestation. Déjà le SNTE a annoncé la couleur en observant une grève de quatre jours, même si, semble-t-il, celle-ci n'a pas été très suivie. Dans la foulée, le SNAPEST a prévu d'entamer une grève d'une semaine reconductible à compter du 16 février courant. A leur tour, le CNAPEST et l'UNPEF, considérés comme des poids lourds, sont en concertation et tout porte à croire qu'ils déclencheront leur mouvement de contestation à la même date. Des membres du conseil de wilaya du CNAPEST ont, en effet, déclaré que le conseil national de leur syndicat, sur la base des rapports faits par les coordinateurs de wilayas, a tranché en faveur d'une grève d'une semaine renouvelable qui pourrait commencer le 16 de ce mois. Si l'on se réfère à tout ce qui se dit dans les milieux de l'Education, la grève est imminente et il semble que cette fois-ci la contestation sera encore plus radicale que celle de novembre, les enseignants étant décidés à poursuivre la grève jusqu'à ce que leurs revendications se concrétisent sur le terrain. C'est l'idée qui se dégage des propos tenus par plusieurs enseignants interrogés à Tlemcen. Si la grève a lieu, la majorité des établissements, tous cycles confondus, seront paralysés. Cette situation n'est pas pour faire l'affaire des élèves, notamment ceux des classes d'examen et tout particulièrement les candidats au baccalauréat, qui ont déjà beaucoup de difficultés à rattraper les cours perdus lors de la grève de novembre. De l'avis de certains parents et élèves, une autre grève serait catastrophique dans la mesure où elle compromettrait sérieusement l'année scolaire. Ainsi, pour Anis, un candidat au baccalauréat « Si les enseignants mettent à exécution leur menace, la grève aura de lourdes conséquences pour nous étant donné qu'il sera très difficile d'achever les programmes ou, du moins de réaliser un taux appréciable qui permette de subir l'examen dans d'assez bonnes conditions ». Il ajoutera : « Il est du devoir des enseignants et du ministère de trouver d'urgence un terrain d'entente de peur que la situation ne soit ingérable ». Le même appel est lancé par les parents soucieux de l'avenir de leur progéniture. « Nous demandons aux deux parties de faire un effort pour trouver une solution définitive et ce le plus rapidement possible avant que les enseignants n'aillent en grève car il y va de l'avenir de nos enfants », dira un parent d'élève. Il faudra donc tout tenter pour ne pas permettre à la grève d'avoir lieu sous peine de compromettre une année scolaire suffisamment perturbée.