Le président de la Commission des Finances et du Budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mahdjoub Bedda, a indiqué, dans une déclaration à la presse peu avant la réunion de la commission, que « les taxes prévues dans le projet de loi de finances pour 2017 (PLF 2017) pourraient engendrer une inflation de 7 à 9 % ». Un taux jugé supportable pour le pouvoir d'achat des ménages, ajoutera-t-il. Lors de la présentation du projet devant la commission des Finances de l'APN, le ministre des Finances, Hadji Baba Ami, a affirmé que « le taux d'inflation a atteint 6,03% à fin juin, contre 5,32 % à la même période (1er semestre) en 2015 ». M. Baba Ami a assuré que « l'Etat veillait à préserver le pouvoir d'achat du citoyen ». « Les tarifs des produits de première nécessité resteront inchangés», dira-t-il, ajoutant que « les projets d'investissement lancés y compris dans le secteur de l'habitat se poursuivront ». Le ministre a tenu, par ailleurs, à minimiser l'impact de l'augmentation de la TVA sur le pouvoir d'achat du citoyen, en déclarant que « celle-ci ne saura dépasser deux points ». Il a annoncé que son département ministériel élaborait en collaboration avec le ministère de la Solidarité un plan national des catégories nécessiteuses, outre la réalisation d'une étude sur la pauvreté en Algérie dans le courant de l'année prochaine. M. Baba Ami a indiqué que le projet de loi de finances pour 2017, qui table sur une hausse de la fiscalité ordinaire et la libération de la dépendance aux recettes pétrolières en vue d'un financement efficace des investissements publics, veille à la « préservation de la qualité du service public et du rythme de la croissance, ainsi qu'à la préservation des postes d'emploi et du pouvoir d'achats des catégories vulnérables ». Dans ce cadre, le gouvernement a tenu à maintenir les dépenses à des « niveaux acceptables » entre 2017 et 2019, dans le cadre d'une « vision intégrée » et à long terme, en fonction du nouveau modèle économique, note le ministre. L'encadrement macro-économique et financier des trois prochaines années est basé sur un prix référentiel de 50 dollars le baril pour 2017, 55 dollars pour 2018 et 60 dollars pour 2019. Le taux de change prévu pour cette période, et sur la base duquel le projet de loi finances 2017 a été élaboré, est estimé à 108 dinars pour 1 dollar. Le ministre a rappelé que les dépenses publiques seront plafonnées à 6.800 milliards de dinars durant les trois prochaines années. Les recettes hors hydrocarbures sont estimées à 11% du fait de l'évolution de la base fiscale et l'amélioration des recouvrements.