Très souvent on entend les gens parler de leurs mépris à chaque moment, malgré tous les biens que nous donne le Tout Puissant y compris la santé qui demeure l'élément le plus important dans notre vie. ‘'Je suis déprimé'', ‘'Mdigouti'' ou ‘'Matchkorch ya khoya'', sont en passe de devenir parmi les expressions les plus courantes de notre vocabulaire journalier. En s'adressant à un petit gamin comment ça va ? ‘'Ca va pas du tout !'', répond le petit adulte spontanément sans réfléchir. Programmé qu'il est selon les habitudes de son entourage, le gamin est déjà déprimé, dès son enfance, de ne pouvoir jouer sans se soucier d'autre chose. Déprimé de ne pouvoir flâner dans son quartier sans avoir une commission à faire. Si ce n'est le pain, c'est le lait, ou un bouquet de persil....Très jeune déjà, on a les habitudes d'être très pressé. Ne pas être en retard ! Le petit adulte est souvent déprimé car devenu impatient d'une impatience sans but. Etre déprimé est un cri du cœur devant des parents qui se refusent à jouer convenablement leur rôle d'ainé. ‘'Trop obsédés de ne pas vieillir et d'être toujours les définisseurs des rêves collectifs et des désirs du moment, les gamins s'épuisent aussi à s'inventer de nouveaux repères, orphelins qu'ils sont d'un passé collectif que leurs parents ont liquidé après en avoir bénéficié''.A la question ‘' Comment ça va ?'', la plupart des gens répondent :''Je suis déprimé de la monotonie du travail, déprimé de courir après le temps, déprimé de voir ces gens coller à leurs portables à s'espionner. ‘'T'es où ?'' Et se mentir ‘'Je suis en voyage'', déprimé de voir le pouvoir d'achat sans pouvoir ! Déprimé de retourner chez soi les mains vides, déprimé de faire chaque matin la chaine pour avoir une baguette de pain...déprimé de n'avoir pas de « Maarifa », déprimé de n'avoir aucune chance pour avoir un emploi...déprimé de voir le nouveau mode de vie sans pouvoir s'adapter, déprimé de dire ‘'Adieu'' à 2016 sans savoir ce que l'an 2017 nous réserve.