La Cellule de traitement du renseignement financier (Ctrf) a transmis, en 2016, à la justice une trentaine de dossiers de blanchiment d'argent, dont "le soupçon est avéré", le nombre global des dossiers portant sur cette catégorie de délit financier a atteint 154 affaires transmises à la justice depuis l'entrée en activité, en 2005, de la Ctrf qui est placée auprès du ministère des Finances a déclaré à l'APS un responsable de cet organisme spécialisé. Avec ces nouveaux dossiers de blanchiment d'argent dont la grande majorité provient des déclarations de soupçon adressées par les banques à la Ctrf, tandis que le reste émane d'autres administrations comme les Douanes et la Banque d'Algérie sachant que cette cellule n'est pas habilitée à procéder par auto-saisine. En somme, la Ctrf a reçu 1.240 déclarations de soupçon de la part des banques en 2016 (contre 1.292 déclarations en 2015) et 168 rapports confidentiels de certaines administrations (contre 159 rapports en 2015). Les rapports envoyés par les banques et établissements financiers sont appelés "déclarations de soupçon" alors que ceux transmis par la Banque d'Algérie, les douanes et la Direction générale des impôts (DGI) sont intitulés "rapports confidentiels". L'écart important entre le nombre de déclarations de soupçons transmises annuellement à la Ctrf et celui des dossiers soumis à la justice suite à ces rapports, s'explique par le fait que les banques déclarent, souvent, les dépôts financiers importants qu'elles jugent suspects, alors que la Ctrf se prononce uniquement sur les affaires de blanchiment avéré, en coordination avec d'autres institutions nationales concernées. D'autre part, la Ctrf a signalé, dans le cadre du partage d'informations et de la coordination nationale, certaines affaires aux institutions nationales concernées. Le nombre de ces transmissions a avoisiné les 2.000 communications à la fin 2016. Au plan international, la Ctrf continue à développer une politique de négociation d'accords administratifs de coopération bilatérale facilitant les échanges d'informations financières entre les cellules de renseignements financiers. Dans ce cadre, elle a conclu à ce jour 21 mémorandums d'entente et d'échanges d'informations avec des cellules homologues d'Afrique, du Moyen Orient, d'Europe et d'Asie, indique-t-on de même source.