A l'approche du Mawlid Ennabaoui Echarif qui sera célébré cette année le vendredi 26 du mois courant, les étals du commerce proposant divers produits pyrotechnique ne désemplissent pas à M'dina J'dida. Ce lieu se trouve dans le quartier populaire de la ville peut constituer la plaque tournante de cette simonie. Le commerce de pétards et de produits similaires en cette circonstance est fructueux. En effet selon notre enquête, il s'avère que ce sont des millions de dinars qui défilent sur l'allée principale de M'dina J'dida, étalées sur des centaines de mètres, les tables posées sur les trottoirs sur les côtés gauche et droit en entrant au marché « Okba » sont bariolées de couleurs. Les vendeurs saisissent, comme à l'accoutumée, une véritable aubaine pour réaliser des gains assurés en vendant des articles ultra dangereux. Ce commerce rapporte dans la journée en moyenne 25.000 DA. Sachant que les préparatifs durent une quinzaine de jours, la place se paie au prix fort. Comme la Cosa Nostra un jeune de 16 ans, vendant les produis pyrochimiques verse une commission pour commercer durant cette période le plus normalement du monde. Il ne sera point inquiété ni par les commerçants des vêtements se trouvant derrière lui ni par les habitants du quartier, un fameux souk qui attire des pères et des mères de famille, de jeunes intéressés par la revente de ces produits pyrotechniques ainsi que des citoyens venus des quatre coins d'El Bahia Wahran. Les prix proposés sont abordables. Ils oscillent entre 50 DA pour la simple boîte de pétards à 100 DA pour le coffret de feux d'artifice suivant la bourse de l'acheteur. Il y a lieu de constater que la plupart des produits dépassent la bagatelle de 2000 DA, qu'on appelle « El Bouk », une sorte de gros pétard qui tourne par terre lorsque la mèche est allumée. D'autres produits sont vendus à 4500 DA à l'instar de « Zenga » fabriqué généralement pour les fêtes de mariage chinois. Il est impossible de ne pas citer l'empire du milieu dans ce commerce puisque c'est le seul moyen à fournir ce type de produits pyrotechniques. Selon quelques vendeurs approchés sur les lieux, les produits pyrotechniques pénètrent dans le territoire algérien malgré leur interdiction. Leurs importateurs les dissimulent, confie-t-on, dans les conteneurs de marchandises. Ils savent que les produits dangereux comme les pétards et consorts sont une marchandise facile à commercialiser en Algérie. « Les réseaux spécialisés dans ce domaine illicite profitent de la situation un peu confuse » en tout état de cause, la demande est très forte et les autorités n'interviennent pas dans les rues pour les saisies. Tient à nous révéler un habitué des lieux. En observateur averti, ces pétards peuvent constituer selon mon opinion des missiles de la dernière génération. Paradoxalement, en discutant avec des chefs de famille à M'dina J'dida, ils se montrent tous contre la vente de produits pyrotechniques. Mais dès que nous avons eu le dos tourné quelques uns mettaient dans leur sac ou couffin des boîtes de pétards, ou de feux d'artifice. L'absence des pouvoirs publics se fait réellement sentir dans ces endroits. Il convient de rappeler que le nombre d'enfants victimes dont ceux ayant perdu un œil est inquiétant à plus d'un titre. Dans le même sillage, la protection civile de la ville d'Oran a signalé l'an dernier plus d'une vingtaine de bambins blessés à l'œil et d'autres l'ont carrément perdu d'où l'appel à une prise de conscience des parents s'avère selon « réflexion » une exigence.