Rien ne pouvait motiver cette forte dilapidation des terres agricoles qui s'est transformée en un phénomène difficilement contrôlable, voire en problème inextricable. Des milliers d'hectares de terres nourricières ont été dévorées par la complicité de certains maires qui délivraient des permis de construire à tort et à travers , qui ont abouti à l'envahissement par le béton de ces dernières à vocation agricole par excellence . Près de 300.000 hectares de l'indépendance à l'année 2015, ont été soustraite du patrimoine foncier agricole pour être destinée à la réalisation des constructions de logements et d'équipements sociaux collectifs, de routes, d'infrastructures touristiques et industrielles, et sans compter les constructions illicites réalisées par des particuliers ni celle occupée par les nombreux groupements d'habitat précaire. Cette tentative de prédation et d'enrichissement tend à échouer grâce à la justice, qui va mettre fin aux appétits voraces des acteurs du trafic du foncier et en même temps aux décisions arbitraires de centaines d'opportunistes impliqués dans ce massacre. Le ministre de la justice, garde des sceaux, M.Tayeb Louh vient de tirer la sonnette d'alarme une fois pour toute, en appelant les juges de s'autosaisir en cas d'atteinte aux terres agricoles, en engageant des poursuites judiciaires contre les auteurs. Cette mesure vivement saluée par l'opinion publique, est venue mettre une terre à ce massacre qui n'a que trop durer.