Dans une interview accordée avant-hier, au journal électronique "toutsurlalgerie", par M. Larbi Nouar, coordinateur national du Cnapest, sur les menaces du ministère de l'Education nationale, qui est passé à la vitesse supérieure en menaçant de sanctionner sévèrement les enseignants grévistes, ils ne reprennent pas les cours, ajoutera que le ministère a utilisé les moyens de la répression et les menaces pour mettre fin à la grève qui est suivie par 95% des enseignants des trois paliers (primaire, moyen et secondaire). Ces menaces sont une atteinte à la dignité de l'enseignant. C'est la deuxième fois que notre ministère procède de cette manière. La première fois a été la divulgation de la fiche de paie gonflée des enseignants. Par ailleurs, M. Larbi Nouar dira que la grève décidée lors de la réunion les 5 et 6 février du Conseil national est maintenue. Avant d'ajouter que le conseil national est le seul habilité à décider de son arrêt ou de sa poursuite. Ce dernier avait indiqué que le conseil national a demandé aux enseignants de tenir dès aujourd'hui des assemblées générales pour décider de la poursuite ou non de la grève après les récentes menaces du ministère. En outre, il a indiqué que le bureau national va se réunir pour arrêter la date de la tenue d'un conseil national extraordinaire et pour débattre des rapports émanant des wilayas et trancher sur la grève. Mais les échos font état du refus des enseignants à reprendre le travail sous la menace. C'est une question de dignité avant tout ! dira-t-il. Concernant la tutelle qui menace les grévistes de radiation, ce dernier affirme que le ministère ne peut pas remplacer 400 000 enseignants grévistes. Même s'il réussit à le faire, les nouveaux vont faire grève et réclamer les mêmes revendications que les enseignants licenciés. Sur la décision de la justice qui a jugé que la grève des enseignants est illégale, M. Larbi Nouar dira que nous n'avons pas reçu encore cette décision de justice. Elle ne nous a pas été notifiée, avant d'ajouter qu'il l'a apprise par la presse. A ce propos, il a déclaré que si nous recevons la notification, nous nous soumettrons à la décision de la justice. Pour le moment, ce n'est pas le cas. Questionné sur la position du Cnapest et l'Unpef qui insistent sur la poursuite de la grève après la publication du nouveau régime indemnitaire du personnel de l'éducation nationale, ce dernier estime que ces deux syndicats sont les plus représentatifs des enseignants, et qui sont les mieux implantés en Algérie. Abordant les revendications des enseignants grévistes, le coordinateur national du Cnapest dira que nos revendications portent sur le régime indemnitaire, la gestion des oeuvres sociales et la médecine du travail. Il a aussi souligné que le conseil national a décidé de poursuivre la grève jusqu'à la satisfaction en bloc de ces trois revendications. Interrogé sur le nouveau régime indemnitaire qui avait été publié récemment par la tutelle, M. Larbi Nouar dira qu'après la première grève de trois semaines observées à partir du 8 novembre dernier, une commission a élaboré un régime indemnitaire dans le cadre du plan de travail arrêté par le gouvernement. Mais le nouveau régime indemnitaire rendu public n'a pas tenu compte des propositions de la commission dans laquelle nous étions membres, ni du cadre de travail arrêté par le gouvernement. Pour les oeuvres sociales, nous nous opposons à ce qu'elles soient gérées par un syndicat, a-t-il conclu.