Chaque année, des milliards sont dépensés par l'Etat pour la réhabilitation de ces marchés couverts, des opérations d'aménagements de marchés couverts ou la réalisation d'espaces commerciaux pour moderniser les villes et concrétiser l'option des marchés de proximité, mais ils demeurent, désertés par les commerçants. Des marchés fantômes à coup de milliards ! Mostaganem comme la majorité des wilayas d'ailleurs, a investi des sommes faramineuses pour la réhabilitation de ces marchés couverts, et la réalisation de nouveaux marchés couverts dans le but de booster le commerce , absorber le marché informel et créer des emplois, mais finalement, ils demeurent toujours désertés par des commerçants qui ont préféré plutôt le commerce informel, devenu de plus en plus florissant, ni impôts, ni taxe, ni loyer. Tout est gratuit au frais de l'Etat. Cette année, les autorités de la wilaya ont engagé plusieurs milliards de centimes pour la réhabilitation des marchés couverts répartis à travers les divers quartiers de la ville de Mostaganem, voir même la réalisation d'un nouveau marché au lieu-dit Sonitex route d'Oran. Mais ces opérations tournent en échec, c'est comme si on jetait de l'argent par la fenêtre, du fait que la majorité des marchés de proximité sont à l'abandon. Les exemples ne manquent pas, et le maire de la commune de Mostaganem, l'autorité qui gère ces marchés, semble dépassé par les évènements et ne procède à aucune réaction juridique ou administrative pour mettre de l'ordre, laissant le champ libre aux commerçants informels qui occupent les espaces publics illégalement, mettant en déficit même les commerces légaux qui continuent à payer les pots cassés de la fuite en avant des autorités concernées. Si l'activité commerciale n'est pas réglementée autour des marchés, interdire le squat des espaces se trouvant aux alentours des marchés et les façades des magasins au niveau du centre-ville, le phénomène va encore prendre de l'ampleur et on finira par se retrouver inondé par des milliers de commerces informels. Le maire est appelé à appliquer la loi, faire appel aux services communaux de la division des affaires économiques, ainsi que ceux de l'ordre pour libérer la voie publique. Le marché informel a détruit toute activité commerciale à l'intérieur de ces marchés couverts. Tandis que les commerçants qui activent à l'intérieur, sont soumis à des charges fiscales, et ce, en plus de la location, ceux qui squattent les espaces extérieurs et bloquent l'entrée du marché ne sont soumis, eux, à aucune réglementation, ni charge fiscale. Face au mutisme des autorités, des commerçants étalent leur marchandise à même le trottoir, puisque l'anarchie s'est installée, et l'informel a gagné le terrain. Le phénomène de l'informel, nuisible à l'économie nationale, est dénoncé par l'ensemble des commerçants activant au sein des marchés couverts, mais à qui parler quand la mairie fait la sourde oreille !