Il y a une loi même à propos des sardines et leur taille en matière de pêche ; mais la réalité sur le terrain en est une autre chose devant l'autre loi des nababs de cet or bleu ! Si les prix des poissons ont baissé ces derniers mois, notamment la sardine qui s'est conjuguée entre 100 et 200 DA avant hier, et entre 100 et 70 hier, c'est en raison de leur petite taille, carrément minuscule ; maintenant que les pêcheurs se rabattent sur des spécimens juvéniles, par suite de l'amoindrissement des bancs, à l'ombre du laisser-aller, laisser-passer. Cent (100) DA voire 200 DA le kilogramme de la célèbre sardine à travers la wilaya de Mostaganem : ce n'est pas parce que le dinar se fait des muscles, mais parce que la pêche se fait au su et au vu d'une manière intensive, au point de se permettre la pêche de sardines plus petites que l'auriculaire. Une baisse significativement spectaculaire qui à vrai dire, ne dénote aucunement du retour de cette espèce bleue à de meilleurs sentiments, mais plutôt toute la gabegie dans laquelle font les barons de la pêche qui tirent sur tout ce qui bouge, à l'ombre du laisser-faire, laisser-passer. Ce qui est synonyme de non-respect des tailles marchandes du poisson pêché, représentant une menace directe sur différentes espèces empêchées d'atteindre leur maturité et entravant ainsi leur cycle de reproduction, par la bénédiction de déficit de contrôle de la part des services concernés. Constat lequel fait de plus en plus parler de lui dans les ménages, dans les marchés, dans la rue, mais sans pour autant voir les responsables du secteur se pencher sur ce crime perpétré aujourd'hui à ciel ouvert. Sinon, comment se fait-il que la loi suppose que la taille minimale fixée pour la sardine est de 11 cm, alors qu'il est devenu habituel d'en trouver sur les marchés des quantités dont la longueur ne dépasse pas les 4 cm, voire 2 centimètres, comme cette sardine vendue hier à travers les différentes régions de la wilaya de Mostaganem ?! Une situation qui en a fait une espèce «en voie d'extinction». L'exemple de la sardine n'est pas le seul à être cité. Plusieurs autres espèces de poissons, pas plus longues que 5 ou 6 cm sont proposés en quantités sur les étals du marché couvert de la ville, entre autres étals crasseux dans les petites villes côtières, comme La Stidia, Bosquet, Ouillis, El-Bahara, etc.