Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, est revenu encore une fois pour témoigner de son inquiétude face au déficit économique, mettant au devant de la scène une politique de Partenariat sociétaire entre le privé et le public pour donner une bouffée d'oxygène au climat financier difficile qui asphyxie le secteur public. Dans une allocution prononcée lors de la réunion de la tripartite pour la signature de la charte de partenariat sociétaire, hier, samedi 23 décembre, Ouyahia a décortiqué la situation économique du pays la pointant de difficile tout en défendant les dernières mesures du gouvernement pour faire face à la crise. Le Premier ministre a précisé que l'Algérie fait face à des difficultés financières difficiles : « C'est le lieu de rappeler que notre pays fait face à des difficultés financières sérieuses générées par la chute des recettes des hydrocarbures », a expliqué Ahmed Ouyahia. Parmi les mesures prises par le gouvernement pour remédier à cette crise, Ouyahia , a tenu de rappeler la révision de la loi sur la monnaie et le crédit permettant au trésor public de contracter des emprunts directement auprès de la Banque d'Algérie et à « l'Etat de clôturer le présent exercice budgétaire sans difficultés majeures ». Selon le premier, ces emprunts ont permis aux services de l'Etat de régler près de 270 milliards DA de créances détenues par des entreprises publiques, privées et étrangères à la suite de l'exécution de contrats publics. S'agissant de la planche à billets, Ouyahia, a révélé que plus de 1000 milliards DA de liquidités supplémentaires ont été injectés dans les banques publiques. Une charte sur le Partenariat sociétaire a été signée, à l'occasion d'une rencontre tripartite, Gouvernement-UGTA-Patronat. Cette charte qui va encadrer les opérations de partenariat public-privé (PPP) prévoit la création de co-entreprises ; l'ouverture du capital social des entreprises publiques (augmentation de capital et/ou cession d'actions ou de parts sociales) et des prises de participations dans des entreprises contrôlées par des intérêts nationaux privés et/ou étrangers privés et/ou publics étrangers. Selon le document, l'entreprise publique peut recourir à tous types de partenariat, notamment : avec un ou plusieurs tiers à capitaux résidents ; - avec un ou plusieurs tiers à capitaux non-résidents ; avec d'autres entreprises publiques et des tiers comprenant des tiers à capitaux résidents et des tiers à capitaux non-résidents et avec une autre entreprise publique.