C'est en ces termes que Don Deline, président de l USABC, décrit la deuxième visite (après celle d' avril 2008) de la délégation d hommes d affaires américains qui séjourne en Algérie depuis le 21 février. Cette 2ème mission économique permettra de conclure «plusieurs contrats», encore plus que celle de 2008, affirme M. Deline, qui n a pas voulu donner des détails sur la nature de ces contrats dont certains «ont été signés et d autres sont en cours de discussion». Mais, il s agit vraisemblablement de contrats commerciaux, d achat et/ou de vente, de produits américains ou algériens. En attendant des accords de partenariat industriels. Selon le chef de la délégation, «la direction de l USABC a voulu, pour cette année, focaliser ses efforts sur l agriculture». Une visite avait été organisée précédemment en faveur d opérateurs algériens dans 3 grands Etats américains où ils ont visité des fermes de production laitière. Depuis, des « négociations sont en cours » pour la création de fermes similaires en Algérie, précise-t-il. Steve Corle, de Chrysler (Allemagne), a annoncé un contrat de partenariat avec le concessionnaire GMS pour la distribution des véhicules du constructeur américain en Algérie. Répondant à une question relative à l investissement dans le montage, M. Corle affirme que la compagnie « veut d abord voir si les véhicules Chrysler seront acceptés sur le marché algérien. Ensuite, il sera question de trouver des partenaires pour réaliser du montage de véhicules ici en Algérie ». « Si vous aimez nos produits, nous viendrons nous installer », ajoute-t-il. Pour Ismael Chikhoun (PDG de l USABC), les représentants des entreprises américaines « ne sont pas là uniquement pour vendre, mais ils sont là pour discuter des possibilités de s implanter en Algérie pour aider au développement économique, et pour le transfert de technologie ». Citant la liste des entreprises faisant partie de la délégation, M. Chikhoun a annoncé la possibilité pour la compagnie Costco (spécialisée dans la grande distribution) de signer des contrats d achat de dattes et d huile d olive qu elle souhaite mettre sur le marché américain. Durant leur séjour, les hommes d affaires US ont également exprimé leurs inquiétudes par rapport aux nouvelles dispositions relatives à l investissement et au secteur du médicament. Une rencontre a eu lieu avec le ministre de la Santé concernant justement la mesure, décidée récemment, d interdire l importation de médicaments produits en Algérie. Selon M. Nedjai, le chargé des affaires économiques à l ambassade algérienne à Washington, la délégation a reçu des « explications rassurantes que rien ne restreint l investissement étranger en Algérie». Les deux parties «ont convenu de se revoir», précise-t-on. Pour ce qui est des nouvelles conditions de partenariat où désormais 51% des parts doivent revenir à la partie algérienne, il leur a été expliqué au département de M. Temmar «qu il peut y avoir plusieurs intervenants algériens qui se partageront les 51%, ce qui donnera une majorité à l investisseur étranger», précisera le diplomate algérien. «Lorsque les Américains entretiennent des relations commerciales avec vous, ils viennent pour dépenser leur argent. Ils ne veulent signer des contrats puis repartir. Ils veulent investir. Mais pour investir, ils veulent s assurer que leur investissement est rentable. Une entreprise n investit pas dans la précipitation l argent de ses actionnaires. Elle prospecte, s assure des conditions d investissement et de rentabilité, avant de s engager », ajoutera à son tour Don Deline. La délégation de l USABC est composée de 30 représentants de compagnies américaines de divers secteurs économiques, comme la construction (Vennen Company, William A Berry & Son, United Promotion International, Hill International, Cohen Group - Nour USA), les ressources hydriques (McWana Steel Int., Aeromod Inc.), la formation (Advance Int.), les systèmes de sécurité des transports et les frontières, l agriculture, l agroalimentaire et l élevage (World Wide Sires...), la pharmacie et équipements médicaux (Pharma, qui regroupe l ensemble des producteurs américains), les technologies de l information, la grande distribution (Costco, Capex, ICTEX...), l énergie (Exxonmobil, Halliburton...), l industrie automobile (Daimler Chrysler). Figurent également parmi la délégation plusieurs cabinets d affaires dont celui présidé par l ancien ambassadeur US à Alger, Richard W. Erdman. Hier, la mission économique américaine devait s envoler vers Hassi Messaoud.