La dernière mesure du gouvernement interdisant l'importation de médicaments déjà produits localement n'a pas été du goût des opérateurs américains du secteur de l'industrie pharmaceutique. La délégation d'hommes d'affaires américains en visite en Algérie n'a pas manqué de le faire savoir aux hauts responsables algériens rencontrés au cours de ce séjour. La délégation comprend un représentant de la très influente organisation The Pharmaceutical Research and Manufacturers of America (PhRMA) qui regroupe les plus grandes entreprises américaines de l'industrie pharmaceutique. Le coprésident du forum d'affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune, assure pour autant que ce genre de mesures ne sera pas « un inconvénient pour les investissements américains en Algérie ». « Vous allez voir dans les prochains jours les résultats de ces discussions », a-t-il lancé au cours d'une conférence de presse animée hier conjointement avec M. Don Deline, coprésident du forum, et un représentant de l'ambassade d'Algérie aux Etats-Unis. « Les Américains ne sont plus là uniquement pour vendre mais ils veulent s'implanter en Algérie », a-t-il soutenu. Selon M. Deline, de nombreux contrats ont été négociés au cours de cette visite de 4 jours. Il n'a pas révélé les détails sur ces partenariats précisant seulement que le constructeur automobile Chrysler aura, désormais, un représentant en Algérie, à savoir le groupe GMS. Chrysler compte introduire les véhicules électriques en Algérie à partir de 2011, a signalé de son côté le représentant de ce groupe. « Chrysler étudie la possibilité d'investir dans des unités de montage » de pièces détachées entrant dans la composition de ses véhicules, a souligné M. Chikhoune. « Cela dépend de la réaction du marché algérien par rapport à nos produits », a renchéri le représentant de Chrysler. M. Deline a rapporté, pour sa part, que des investisseurs américains sont intéressés par le secteur de l'agriculture, plus précisément par l'élevage de vaches laitières et la production de vin. Il a énuméré de nombreux autres secteurs recelant des opportunités, citant, entre autres, les nouvelles technologies de l'information et de la communication, le secteur hydraulique et la formation. M. Deline a estimé, en outre, que le ralentissement de l'économie aux Etats-Unis rend l'Algérie plus attractive aux yeux des investisseurs américains qui sont à la recherche d'opportunités en dehors de leur pays marqué par la crise financière. En somme, si l'on tient compte des déclarations des conférenciers, l'on devrait assister à un flux plus consistant d'initiatives d'opérateurs économiques du pays de l'Oncle Sam en Algérie. Jusqu'à présent, seul le secteur de l'énergie a eu les faveurs de ces investisseurs.