Plus connu sous le nom «le palais de Kh'dawedj El-Aâmia». «Une journée magnifique à La Casbah» a été le thème de cette manifestation en temps réel, organisée dans le but de mettre en exergue l'envergure culturelle de La Casbah et la richesse qu'elle apporte au patrimoine algérien depuis son édification La Casbah est témoin de l'histoire algérienne du fait même de son architecture spécifique, des décorations intérieures des habitations ainsi que des remparts construits par les Turcs. La richesse de La Casbah se traduit aussi par ses douze mosquées, dont Djamaâ El-Kebir. Ainsi, un programme riche en activités a été prévu pour cette journée, entre autres, une exposition des tenues traditionnelles longtemps portées au cœur même de La casbah, et qui continuent d'ailleurs à l'être dans les grandes occasions. L'exposition a été présentée par la «princesse» du Kentir, en l'occurrence l'artiste Hakima Bouzidi. Une enfant de La Casbah qui travaille énormément en collaboration avec le musée, en vue, principalement, de préserver de ce pan entier de notre patrimoine. C'est donc à une grande fête que le public a été convié ; une série de qaâdate qui ont mis en scène un mariage traditionnel, très bien organisé, avec une présentation, dans les salles attenantes, des différents ustensiles qu'on pouvait trouver à l'époque dans les maisons de La Casbah ainsi que des photos anciennes du cru «casbadjite». Les nombreux visiteurs, dont des habitués et enfants de l'ancienne Bahdja, ont eu droit à une fête en règle, avec des taâlilate algéroises au cours desquelles l'on a pu apprécier la touche d'Ezzahi, en plus d'une série de boqalate et de poésies déclamées par Mohamed Hakim et d'autres poètes encore, et ce aux fins d'évoquer et de rappeler aux présents les rencontres des femmes algéroises d'alors, dans les cours carrées des anciennes maisons. Cette fête, ce délicat rendez-vous dédié à l'aînée des citadelles d'Alger, ne pouvait être célébrée sans une séance de dégustation au profit des invités, qui ont pu apprécier d'excellents makrout ellouz, et ce après avoir eu à découvrir une exposition de plats et de gâteaux particuliers à l'Algérois. La journée s'est agréablement terminée sur de la musique andalouse jouée par des enfants de la maison des Jeunes Mohamed-Hirèche. Ces derniers ont, il faut le reconnaître, très bien mené quelques neqlabat précis et quelques nesrafat cristallins, qui ont permis aux présents de s'imprégner des rites de la cité laquelle a vu défiler des générations sans perdre de son originalité ni de son identité algéro-turque. Cette présentation, précédée par une troupe de zorna, n'a pas manqué de donner une tonalité particulière à cette dame vénérable qui nous a tant donné, et qui demeurera éternelle dans ses us et coutumes, à défaut d'être éternelle dans… ses murs.