La menace de ‘'l'Aedes albopictus'', communément appelé moustique tigre, est devenue réelle en Algérie et si inquiétante. La présence de cette espèce, pouvant provoquer de graves maladies à virus chikungunya, dengue ou zika, a fait son apparition en Algérie en 2010, dans quatre wilayas, Tizi-Ouzou, Oran, Alger et Jijel, viennent d'indiquer les services spécialisés de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). Il faut savoir que le moustique tigre prolifère en zone urbaine, s'adapte facilement aux différents biotopes et ses œufs résistent longtemps à la dessiccation, c'est-à-dire l'action de dessécher le milieu dans lequel ils se trouvent, indiquent les mêmes sources. Concernant les mesures prises ou à entreprendre, les services spécialisés de l'IPA estiment que la propagation de l'insecte est une «menace réelle pour les wilayas du littoral algérien et les zones humides», expliquant que «Ses larves se développent essentiellement dans des gîtes larvaires produits par les habitants eux même (récipients, ustensiles, pneus usagés, etc. abandonnés et contenant de l'eau ».Et d'assurer, cependant que «le contrôle de la densité de ce moustique est faisable» et qu'il suffisait, pour cela, d'une «large sensibilisation de la population», souligne l'IPA. Ses services spécialisés préviennent qu' «en cas de diagnostic positif du virus de la dengue, du chikungunya ou du zika, un traitement par thermo-nébulisation à l'aide de Deltamethrine doit être immédiatement réalisé», préconisent-ils. Ils font observer, enfin que les traitements insecticides, dits "de confort" recommandés pour réduire la nuisance, «ne doivent pas être réalisés à long terme car ils peuvent causer une résistance aux insecticides utilisés». A noter qu'en matière de coopération et dans le cadre des échanges scientifiques et de formation, l'IPA a entrepris une collaboration scientifique avec l'Entente interdépartementale de démoustication du littoral méditerranéen (EID), organisme français chargé de la lutte contre le moustique tigre.