Amorcée, depuis le limogeage du secrétaire général de l'APN, la descente aux enfers de la première chambre parlementaire, ne fait que se confirmer de jour en jour. Le bras de Fer toujours tendu entre le patron de l'hémicycle de Zighoud Youcef et les députés ne fait qu'accélérer la dissolution de l'APN et mettre au chômage tous les parlementaires. Des ressources ont révélé que Saïd Bouahadja aurait écrit au président Bouteflika pour lui demander s'il cautionnait sa démission ou son maintien à la tête du Parlement, avant de prendre une décision personnelle. En attendant la réponse, toutes les activités sont gelées, de même que les activités du Bureau de l'Assemblée. A sept mois de la présidentielle de 2019, alors que la campagne présidentielle devrait battre son plein, cette crise politique qui touche la solennelle institution législative fait que tout semble croire, que l'Algérie va vers la dissolution de l'APN, l'ajournement des élections présidentielles et la convocation du corps électoral pour de nouvelles élections législatives. Le tout reste lié à un coup de téléphone de la présidence ! Le courrier du ministère des Affaires étrangères adressé aux ambassades accréditées en Algérie pour les informer du report de toutes les activités programmées avec les commissions parlementaires de l'APN, confirme que le parlement traverse une situation inédite. Ainsi, la démission de Bouahadja reste l'unique et l'ultime solution pour éviter la dissolution de l'APN, car Conformément à la Constitution algérienne et au droit interne de l'Assemblée, aucun article ne prévoit le retrait de la confiance du président, sauf en cas d'invalidité, de décès ou de démission. Mais la résistance du Président de l'APN, Bouahadja qui refuse de céder aux chantages des députés, confirme qu'il n'a de compte à rendre qu'au président de la République : «Je ne partirai que sur ordre du Président Bouteflika», a-t-il répondu à ses opposants. Une telle situation suspend le Sort de l'Assemblée nationale populaire et son Président au coup de fil du Président Bouteflika. Coup de manivelle attendu qui incline la chaudière de l'APN, et du coup, il va mettre aux enchères la tête du patron du parti FLN Ould Abbes. Des députés FLN qui veulent la tête de Saïd Bouahadja, le président de l'APN issu de la majorité FLN, sans la bénédiction des chefs de files du FLN, c'est du jamais vu. Plutôt, mieux dire que le responsable du FLN, Ould Abbes veut la tête de l'insoumis Saïd Bouahadja. Plusieurs sources ont fait état de l'implication du secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, dans la crise de l'APN. Ce dernier avait accusé Saïd Bouhadja d'avoir franchi la ligne rouge, jugeant que celui qui sortirait de son allégeance n'a plus de place au FLN. Des avertissements qui escortent le scénario du retrait de confiance au Président de l'APN, initiés par les députés FLN pro Ould Abbes. En conclusion, l'épisode crise APN va s'achever avec le limogeage de l'un des deux «gros bonnets» du parti FLN, soit Bouahadja soit Ould Abbes !