Le bras de fer entre le président de l'APN, M. Saïd Bouhadja et la majorité parlementaire semble perdurer et tend à boucler ses semaines de crise sans la moindre issue en vue. Disposant de soutiens qui ne cessent de lui être témoigner, ce dernier parait décider à ne point jeter l'éponge, Quant aux députés protestataires, ceux du FLN, soutenus par les parlementaires du RND, maintiennent la pression et semblent décidés à faire sauter la tête du chef. Ils ont décidé tout simplement de paralyser le pouvoir législatif et ne plus statuer sur les projets de loi en instance. Ce recours à la manière forte, premier du genre depuis l'indépendance de l'Algérie, consistait au gel des activités du parlement conduit inéluctablement à l'arrêt des plénières au niveau du sénat et expose le pays à une crise sans nom. Signalons que tous les projets de lois doivent passent d'abord par l'APN. Interpelé hier samedi, sur la crise en cours au sein de l'APN, le chef du gouvernement M. Ouyahia semble ne plus vouloir entrer en confrontation avec le président de l'assemblée, M. Saïd Bouhadja. Il s'est contenté de dire que : « La crise est due au fait que les députés ne veulent plus travailler avec le président de l'APN ». La constitution ne prévoit pas le cas d'un conflit interne à l'APN. Il y a un blocage. Je ne pense pas que le président de l'APN va s'aventurer avec le blocage ». Il espère à son tour que « l'affaire de l'APN se terminera dans le calme ». Les propos de Si Ahmed paraissent cacher bien des choses et tendent à inviter Si Bouhadja juste à jeter l'éponge et ne point dramatiser. Le premier ministre, qui n'est autre que le secrétaire du RND, sait que ses députés réclament également la tête du président de l'APN et a été si clair à la fin de son point de presse, en affirmant qu'il n'y aura pas de dissolution de l'APN. En si fin politicien, Ouyahia a conclu que « Le président de l'APN a été élu par ses camarades, il s'est produit un malentendu entre eux. Il n'y aura pas de dissolution de l'APN. Il n'y a pas de crise politique''. Donc, tous les scénarios possibles n'auront pas lieu, la crise constitutionnelle ne verra pas le jour, les élections présidentielles se tiendront en Avril 2019, la crise ne fera plus rage au parlement, et les adeptes de l'illusion politique doivent bien se tenir à carreau. Seule une question demeure en suspens… qui jettera l'éponge…. Si Bouhadja ou les parlementaires !