En pleine tempête médiatique et avec les insinuations du ministre de la justice au sujet de l'incarcération des cadres gestionnaires d'entreprises publiques, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès a désapprouvé, hier, publiquement les déclarations de Tayeb Louh, membre du Comité central du parti, et s'est solidarisé avec le Premier ministre. Les insinuations du ministre de la justice, Tayeb Louh portées sur le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, prennent une nouvelle tournure. En effet, le secrétaire général du FLN a tenu à préciser dans une déclaration au journal liberté que « Les propos du ministre de la Justice n'engagent en rien le FLN ». « Il a agi en tant que ministre et non comme militant du FLN », a-t-il précisé. Avant d'insister : « Le FLN n'est pas du tout concerné par cette histoire. Nous sommes concentrés sur les élections sénatoriales à travers la tenue des assemblées dans les wilayas pour désigner nos candidats ». Une démarche surprenante de la part de Djamel Ouled Abbes quand on sait que personne n'a soupçonné le ministre de la Justice d'être en service commandé pour le FLN. Mieux : en matière d'attaques contre Ahmed Ouyahia, le chef du FLN a un lourd passif en la matière. Si le parti affirme aujourd'hui soutenir le Premier ministre et qu'il a « une confiance totale en Ahmed Ouyahia », cela n'a pas toujours été le cas. Depuis son arrivée à la tête du FLN, Djamel Ould Abbès a passé plus de temps à attaquer Ahmed Ouyahia qu'à le ménager. Il l'a accusé de lorgner la place du président de la République, sans doute l'accusation la plus grave qui puisse être portée contre un Premier ministre en exercice. Il a organisé une tripartite parallèle avec le patronat et l'UGTA sur le partenariat public-privé, pour court-circuiter celle tenue par le Premier ministre Ahmed Ouyahia.