La stratégie engagée par la Sonelgaz jusqu'à 2030 tend, en priorité, à répondre à la demande grandissante des foyers Algériens en énergie, assure son président directeur général, Mohamed Arkab, relevant le faible apport de la tarification qui contraint, dit-il, à en appeler aux banques pour financer les investissements. Accueilli, hier, à l'émission, l'invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, il rappelle que depuis la promulgation, en 2002, de la loi sur l'électricité, son entreprise s'est engagée dans une vision stratégique consistant à diversifier ses ressources énergétiques. Pour ce qui a trait à la consommation nationale d'électricité, il signale qu'à juillet 2018, celle-ci a atteint une pointe de 13.676 mégawatts, nécessitant, dit-il, des volumes d'investissement en équipements de quelque 2.500 milliards de dinars, à raison de 300 à 400 milliards/an. Au passage, il tient à préciser que la tarification actuelle de ses services ne permet actuellement pas à son entreprise de dégager des sommes lui permettant d'autofinancer ses programmes d'investissement, et donc de solliciter des crédits auprès des banques. Toujours pour ce qui concerne cette tarification, M. Arkab rappelle que 99% de la production d'électricité est obtenue à partir de gaz naturel prélevé des puits de Sonatrach, laquelle, dit-il, « n'applique pas des coûts réels ». C'est la raison pour laquelle, explique-t-il, Sonelgaz n'arrive pas à disposer d'une trésorerie pour pouvoir financer ses propres investissements.