L'un des plus beaux immeubles de Mostaganem, est en train de s'effriter et de perdre de son esthétique. Construit du temps de l'ère coloniale, et coïncidant avec l'indépendance, du pays et ne sera achevé qu'à la fin des années soixante. Pendant plus de 20 ans, il fera la fierté de Mostaganem. Disposant d'un chauffage central de deux ascenseurs et jalousement gardé, l'immeuble, dont la silhouette se détache sans peine dans le ciel de Mostaganem et qui abritait les cadres dirigeants des entreprises de l'administration et de la formation agronomique, est rattaché à l'ex-Ita. L'entrée était méticuleusement contrôlée par ce gardien aussi intransigeant que vigilant. Puis, depuis la décennie noire, l'immeuble, qui fut une propriété de l'OPGI, entrera dans une phase de décadence, qui le privera de toutes les sollicitudes dont bénéficieront les immeubles voisins. En effet, cela fait plus de 20 ans que personne n'aura songé, à lui faire subir le moindre toilettage. Les opérations de ravalement qui toucheront plusieurs immeubles du quartier ignoreront le Dahra. Sa belle nature, qui imprime au Boulevard Ould Aissa Belkacem une modernité avérée, manque cruellement de couleur et d'éclat. Son entrée, à l'originalité singulière, avec un patio très, étudié, aura heureusement inspiré l'architecture de nouvelles tours du front de mer d'Oran. C'est-à-dire que ce modèle est loin d'être banal. Pourtant, depuis plusieurs années, ce sont ces petites corniches qui se détériorent et se détachent. Avec le temps, l'humidité aidant le maillage de ferraille aura été, pris en tenaille par la rouille, ce qui aura provoqué l'éclatement du béton qui tombe régulièrement. C'est un vrai miracle que jusqu'à présent, aucun passant n'ait été blessé, par ces blocs qui chutent d'une hauteur de treize étages. Les habitants sont inquiets, quant à leur sécurité et à celle de leurs enfants, mais également, pour les nombreux passants qui contournent cet édifice, pour accéder aux agences CNEP et BNA, ainsi qu'aux nombreux cabinets médicaux et autres commerces mitoyens.