Noureddine Bedoui a animé ce jeudi sa première conférence de presse en tant que Premier ministre, accompagné de Ramtane Lamamra , vice premier ministre. Pendant plus de deux heures, le successeur d'Ahmed Ouyahia a tenté d'apporter des réponses aux nombreux journalistes présents à ce premier rendez-vous médiatique de Bedoui dans son nouveau poste. S'agissant du gouvernement qu'il est chargé de former, il a précisé qu'il est en ce moment en plein « consultations et que la composante sera bouclée d'ici la fin de la semaine, au plus tard début de la semaine prochaine. » Expérience et jeunesse seront les deux critères de choix des futures ministres, explique Bedoui qui parle aussi d'une présence de jeunes , de femmes et d'hommes d'expérience. Ce gouvernement, outre la gestion des affaires du pays, à quelques semaines du mois de Ramadhan, de l'organisation des examens de fin d'année, aura surtout « pour mission d'accompagner la Conférence nationale inclusive », a tenu à préciser l'orateur. Selon lui , cette Conférence, selon la feuille de route qui lui est tracée par le président de la République, aura à poser les nouveaux jalons institutionnels de la « deuxième république » pour la transmission du pouvoir à la génération post indépendance. « En dehors des constantes identitaires de la nation et de son cadre républicain, toutes les autres questions sont ouvertes à la discussion sans tabous, dés lors qu'il s'agit de se mettre au service de l'Algérie », ajoute t-il. Le nouveau premier ministre est interrogé sur la rupture de confiance entre le pouvoir et la rue, qui appelle d'ailleurs à une nouvelle journée de mobilisation vendredi. « Nous avons compris le message de la rue, mais je suis persuadé qu'avec le dialogue l'écoute et l'amour que nous portons tous à l'Algérie nous pouvons avancer pour faire en sorte que cette phase de transition soit la plus courte possible », souligne encore le premier ministre qui admet l'existence d'un déphasage entre pouvoir et population. Au sujet des manifestations, Bedoui, comme tous les responsables du pouvoir, a souligné leur caractère « pacifique » et « civilisé », en disant sa « fierté d'Algérien ». Mais il a déploré les incidents enregistrés à la fin des manifestations en les imputant à des délinquants animées de la volonté de faire déraper les choses.