Dans la matinée de ce vendredi, des manifestants sont descendus dans la rue dans la capitale. Peu à peu, les rues de la capitale se remplissent de monde, femmes hommes et enfants, pour dire encore une fois leur refus de la classe dirigeante. Un cortège a envahi les rues convergeant vers la Grande Poste, bâtiment emblématique au cœur de la capitale et épicentre des manifestations. Le maître mot de l'acte VI : « Armée-Peuple, Khawa-Khawa, Dégagez tous ! ». La mobilisation a été aussi forte dans les grandes autres villes du pays. A Tizi Ouzou, malgré le froid et des orages, une foule immense a défilé. La contestation n'a pas faibli, au contraire, elle s'est accentuée. Les rues étaient noires de monde. A Bejaia aussi, les manifestants sont descendus dans la rue, pour dénoncer le régime en place. A Blida, malgré les fortes pluies, les manifestants continuent de marcher dans la rue pour dire non au prolongement du 4e mandat de Bouteflika. A Oran, deuxième ville du pays, les manifestants se sont mobilisés contre le système en place. Si la rue ne faiblit pas, l'Alliance présidentielle s'est désintégrée cette semaine, notamment après les révélations fracassantes du porte-parole du parti RND, Seddik Chihab, qui a déclaré que la candidature du président Bouteflika était « une erreur ». Il a affirmé que le parti s'était « trompé » en soutenant la candidature de M. Bouteflika à un 5e mandat, avant d'être timidement recadré par son parti. Dans la foulée, Mouad Bouchareb, coordinateur de l'instance dirigeante du FLN, a annoncé le soutien de son parti au mouvement populaire. Après cette annonce, 28 membres du Comité central du FLN ont saisi mercredi dernier le Conseil d'Etat par le biais d'une requête pour dissoudre l'instance dirigeante présidée par Bouchareb. Pendant ce temps, les puissances étrangères ont clairement signifié à Lamamra, par la voix de leurs ministres des Affaires étrangères, que c'est au peuple algérien de choisir souverainement son avenir.