L'ancien Directeur général de la Sûreté nationale, le général-major à la retraite Abdelghani Hamel, a été de nouveau entendu ce dimanche dans le cadre de l'affaire dite « Kamel El-Bouchi ». C'est à propos de l'ex-Directeur de la sûreté d'Alger, Noureddine Berrachedi, qu'il a été entendu comme témoin. Ce n'est pas la première fois que l'ex-puissant patron de la police est auditionné dans l'affaire de Kamel Chikhi. Sur demande de la défense de ce dernier, Abdelghani Hamel a été entendu par le magistrat instructeur près le tribunal de Sidi M'hamed, notamment sur les relations qu'entretenait son « chauffeur personnel » avec l'accusé principal du scandale des 701 kg de cocaïne. Selon ALG24, M. Hamel a tenu à préciser devant le juge d'instruction, que M. Benzahra est son chauffeur familial et non personnel, et ce depuis les années 2000. A cette époque, il occupait le poste de Commandant régional de la Gendarmerie nationale à Oran. Cependant, Abdelghani Hamel a nié avec insistance connaître l'accusé principal, Kamel Chikhi, ou l'un de ses complices. Il dit avoir eu connaissance de l'affaire à travers les médias. Pour Hamel, son chauffeur familial ne pouvait pas oser intervenir en faveur de Kamel « El-Bouchi » auprès de lui. Interrogé sur une discussion entre le chauffeur et Kamel Chikhi, dans laquelle le premier affirmait avoir intervenu pour empêcher le limogeage de Boudalia Djilali, l'ex-DGSN a souligné que c'est totalement faux, du fait qu'il n'a jamais prévu de relever Boudalia de ses fonctions. L'on se souvient tous des déclarations inattendues et incendiaires faites par Abdelghani Hamel et qui ont visiblement provoqué ou précipité son limogeage un 27 juin 2018. Adoptant un ton menaçant, l'ex-DGSN disait détenir, lui aussi, des dossiers avant d'asséner : « Celui qui veut combattre la corruption doit être propre ». Dans son témoignage devant le juge d'instruction, il a expliqué avoir tenu de tels propos parce qu'il était agacé par la fuite des informations liées à l'affaire dont les médias se sont emparés. Pour lui, cela relève de la confidentialité de l'enquête. Donc, d'après lui, ces informations n'auraient jamais dû sortir dans les médias. S'agissant des dossiers qu'il disait détenir, le général-major à la retraite a avancé qu'il s'agissait d'une enquête préliminaire lancée par les services de la sûreté d'Alger sur des soupçons de blanchiment d'argent par Kamel Chikhi, alias « El-Bouchi ». Avant de terminer son témoignage, Abdelghani Hamel a assuré que son fils ne détenait aucun port sec à Oran, mais un simple parc à conteneur d'une superficie de 13 000 m², situé dans une zone montagneuse, près de la ville de Tafraoui. Selon Hamel, le parc à conteneurs de son fils n'a jamais accueilli de marchandises appartenant à Kamel El-Bouchi. Ce parc n'est pas aménagé pour accueillir des conteneurs réfrigérés, a-t-il argué.