Les enquêteurs de la gendarmerie nationale de la wilaya d'Oran mènent, depuis plus d'un mois, des investigations relatives au crime économique, touchant au trafic et aux détournements du blé et de la farine qui ont pris de l'ampleur durant ces derniers mois. Pas moins de 13.000 quintaux environ de blé tendre et de farine ont été saisis ces deux dernières années à Oran par le groupement territorial de la gendarmerie nationale et les services de la sûreté de wilaya dans plusieurs affaires liées au de trafic et au détournement de produits soutenus par l'Etat. Selon les enquêteurs, les contrebandiers vendent le quintal de blé tendre détourné pour constituer un aliment du bétail à 4 000 DA, alors qu'habituellement le quintal de la même céréale est cédé à 2000 DA pour sa transformation en farine ou semoule. L'enquête divulgue aussi les fausses déclarations sur la quantité importée, après quoi, l'argent de l'Etat est facilement détourné. En outre, les spécialistes des investigations ont découvert encore que cette quantité est impropre à la consommation. Certains meuniers de la région ouest d'Oran ont fabriqué et commercialisé un produit, mélange de blé et d'avoine. L'enquête est sur le point d'être achevée. Selon nos sources, le dossier et les personnes qui sont incriminées dans cette affaire seront traduites devant les magistrats instructeurs près du tribunal de leur circonscription. Pour mettre fin à la spéculation du prix de la farine sur lequel certaines minoteries sont ciblées, vingt six personnes dont des responsables de minoterie, des responsables de l'OAIC ainsi que des responsables de la direction de l'Agriculture ont été auditionnés par les gendarmes enquêteurs qui découvriront, après investigations, que des opérations d'importation de blé du Canada et de quelques pays européens sont entachés de corruption, de trafic et de détournements. Une fois la procédure judiciaire effectuée, tous les mis en cause ont été présentés devant le magistrat instructeur près du tribunal de Oued Tlélat. Six personnes dont des gérants de minoterie ont été mis sous détention préventive et les 20 autres cadres de l'OAIC, de la DCP et de la DSA ont été mis sous contrôle judiciaire en attendant leur comparution en audience.