L´exécutif de la commune de Mers El-Kébir dans la daïra d'Ain El Turck , est dans une situation de blocage depuis le 05/09/2019 dernier, date de la dernière réunion des élus. 13 élus, dont 03 vice-présidents du FLN ont décidés de geler leurs activités, et ce, à la suite de plusieurs anomalies relevées, soutiennent-ils, dans la gestion des affaires de la commune menée par l´actuel président de l´APC, Rahmani Said. Depuis son installation à la tête de cette importante municipalité, l´atmosphère est électrique au sein de l´Assemblée. La situation tend à se compliquer davantage. Dans une requête où ils ont soulevé une dizaine de points remettant en cause le système de gestion du président d´APC, depuis son installation, ces élus dénoncent l´unilatéralisme du premier magistrat de la commune. «Les convocations pour les réunions ne sont pas expédiées aux intéressés dans les délais», «utilisation des moyens de la commune à des fins personnelles», «les délibérations ne sont pas débattues entre les élus», autant de points reprochés au maire. L´un des élus contestataire, contacté hier, nous a affirmé que la balle est dans le camp du président de l´APC. «C´est à lui de nous contacter pour trouver une solution à cette crise», a-t-il souligné. «Nous ignorons tout de la gestion de la commune, et nous avons demandé le changement des commissions ainsi que leurs présidents», a-t-il ajouté. De ce fait, les élus ont interpellé le chef de daïra d'Ain El Turck. Cependant, le président de l´APC, Rahmani Said , d´obédience FLN , joint par téléphone, il ne répond pas. A Mers El-Kébir d'aucuns se demandent pourquoi le wali ne tente pas d'envoyer le P/APC au charbon alors que l'article 101 du code communal stipule que «lorsque le président de l'Assemblée populaire communale s'abstient d'accomplir un des actes qui lui sont prescrits par les lois et règlements, le wali peut, après l'en avoir requis, y procéder d'office à l'issue des délais fixés par la mise en demeure». A Mers El kebir, l'on enregistre plus de 1300 habitations précaires à travers ses quartiers. Depuis son élection, la mauvaise gestion secoue cette municipalité par des détournements de tous bords, des surfacturations des bons de commandes et des décisions unilatérales. Devant ces dépassements et ce blocage, les 13 élus demandent l'organisation d'une session extraordinaire prévue ce jeudi 12 septembre 2019 à 14h00 précise au siège de l'APC. Il faut aussi préciser que c'est la deuxième convocation des 13 élus qui demandent l'organisation d'une AGE (Assemblée Générale Extraordinaire) et dont une copie nous a été envoyée. Entre les accusations des uns et les démentis des autres, la population demeure entre le marteau et l´enclume. A ce rythme, les choses risquent de mal tourner d´autant que la commune accuse un grand retard en matière de développement.