Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement algérien Hassan Rabehi s'est prononcé, ce mardi 17 septembre, sur la demande de retransmission en direct sur la télévision nationale du procès de Saïd Bouteflika, des généraux Toufik et Tartag et de Louisa Hanoune, prévu le 23 septembre prochain. Hassan Rabehi a répondu à un journaliste qui l'a interrogé sur la demande de maître Miloud Brahimi, avocat de Saïd Bouteflika et du Général Toufik qui s'est prononcé en faveur de la retransmission en direct du procès. Pour le porte-parole du gouvernement, le but de ce procès « n'est pas la retransmission en soi, mais que la Justice assure un procès juste et équitable concernant toutes ces affaires de corruption », a-t-il déclaré. Le ministre Hassan Rabehi a réitéré l'engagement de l'Etat « à combattre la corruption et tous ceux qui ont contribué à conduire le pays à cette situation difficile », soulignant que tout ce qui concernait la justice « est de son ressort ». Pour rappel, la date du procès de Saïd Bouteflika, du Général Toufik, de Louisa Hanoune, de Bachir Tartag et de Khaled Nezzar est fixée pour le 23 septembre 2019 par le Tribunal militaire de Blida. Les quatre accusés ont été auditionnés par la justice militaire dans le cadre d'une enquête pour complots contre l'Etat et l'Armée. Ces accusations visent Louiza Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Saïd Bouteflika, le frère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, l'ex-chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le Général Mohamed Mediène, dénommé Toufik, et l'ex-chef du Département de surveillance et de sécurité (DSS), Bachir Tartag. Quant à l'ex-ministre de la Défense Khaled Nezzar et son fils Lotfi Nezzar, dirigeant de la société SLC, ils font l'objet, avec Belhamdine Farid, président de la Société algérienne de pharmacie, de mandats d'arrêt internationaux émis le 6 août 2019. Ils devraient donc être jugés par contumace vu qu'ils ne se trouvent pas sur le territoire national.