Selon l'information donnée hier par l'entreprise publique de télévision (EPTV), des mandats d'arrêts internationaux contre l'ancien ministre de la Défense nationale, Khaled Nezzar, son fils Lotfi Nezzar, gérant de la société SMART LINK COM (SLC) et Belhamdine Farid, gérant de la société algérienne de pharmacie, ont été émis mardi 6 août 2019 par le Tribunal militaire de Blida. Selon la même source, ils sont accusés de «complot» et d'»atteinte à l'ordre public». Des faits punis par les articles 77 et 78 du code pénal et par l'article 284 du code de justice militaire. L'article 77 du code pénal stipule que « L'attentat, dont le but a été de détruire ou de changer le régime, soit d'inciter les citoyens ou habitants à s'armer contre l'autorité de l'Etat ou s'armer les uns contre les autres, soit à porter atteinte à l'intégrité du territoire national, est puni de la peine de mort. L'exécution ou la tentative constitue seule l'attentat». L'article 78 indique les peines encourues selon les cas exposés dans cet article. L'article 284 du code de justice militaire concerne tout individu coupable de complot ayant pour but de porter atteinte à l'autorité du commandant d'une formation militaire, d'un bâtiment ou d'un aéronef militaire, ou à la discipline ou à la sécurité de la formation, du bâtiment ou de l'aéronef. A l'étranger depuis quelques semaines, Khaled Nezzar est intervenu dans la situation actuelle à travers des messages sur son compte Tweeter. Fin avril, Khaled Nezzar avait fait une déclaration publique sur les événements qui se sont déroulés dans le pays après l'annonce de l'ex-président Bouteflika de briguer un cinquième mandat. Il avait apporté des révélations sur deux contacts avec Saïd Bouteflika (à l'initiative de ce dernier) ; le premier contact a eu lieu le 7 mars 2019 et le deuxième contact eut lieu le 30 mars, par téléphone. Par ailleurs, Khaled Nezzar avait été entendu comme témoin le 14 mai dernier par le Tribunal militaire de Blida, dans l'affaire de Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, le général de corps d'armée à la retraite, Mohamed Mediene dit Toufik, ex-chef du DRS (Département du renseignement et de la sécurité), et le général Major Athmane Tartag, dit Bachir, ex-coordinateur des services de sécurité. Pour rappel, début mai, le juge d'instruction près le tribunal militaire de Blida avait ordonné le placement en détention provisoire de Saïd Bouteflika, ainsi que des généraux Athmane Tartag, dit Bachir, et Mohamed Mediène, alias Toufik, pour les chefs d'inculpation d'atteinte à l'autorité de l'Armée et de conspiration contre l'autorité de l'Etat.