Selon une source proche du RND, l'ancien ministre de la Culture et secrétaire général par intérim du parti, Azzedine Mihoubi s'apprête à entrer en lice dans la course pour la présidence de la République. Il procédera au retrait des formulaires de candidature ce dimanche au niveau du siège de l'Autorité nationale indépendante des élections au Palais des Nations. Mihoubi a déclaré à la Bourse qu'il "a consulté les militants de base avant de prendre cette décision" qui était attendu par une large frange de la classe politique. Depuis sa création, le RND a toujours été un comité de soutien pour le candidat à la présidentielle. A cette occasion, le Rassemblement National Démocratique présentera pour la première fois son propre candidat. Mihoubi, écrivain et poète, compte non seulement sur l'apport des militants du RND, mais aussi sur la classe intellectuelle qu'il fréquente depuis qu'il a commencé à exercer en tant que journaliste. Cette décision de présenter un candidat du RND a redonné confiance aux militants du RND qui croient au projet de leur parti. Pour la constitution de son dossier, Mihoubi a largement le choix de recourir aux signatures des militants du RND qui sont présents dans toutes les assemblées élues. Rappelons qu'en avril 2018, Mihoubi a été accusé d'avoir remis un chèque de 4 millions de dinars à la chanteuse Fella Ababsa après avoir crié pendant longtemps au scandale prétextant l'exclusion qu'elle affirme subir depuis longtemps en Algérie. La célèbre chanteuse algérienne disait subir la misère sociale et la précarité parce que le ministère de la Culture ne lui permettait pas d'animer des concerts et toucher des subventions financières. Dans un récent passage sur le plateau de la chaîne libanaise MTV, Fellal Ababsa a poussé un véritable coup de gueule contre tous les directeurs et responsables du secteur culturel. Des propos qui ont défrayé la chronique en Algérie. La chanteuse controversée est partie jusqu'à affirmer qu'elle est derrière le limogeage d'un ancien Premier-ministre! Face à ces sorties médiatiques tonitruantes et scandaleuses, on a accusé Azzedine Mihoubi d'avoir préféré "acheter" la paix avec Fella Ababsa. Une décision qui n'a pas manqué de susciter un malaise dans les arcanes du ministère de la Culture. Une générosité intervenue au moment où d'autres artistes algériens souffrent d'une grande précarité et meurent des suites d'une longue maladie à défaut d'une prise en charge financière de la part de l'Etat.