C'est une chanteuse algérienne, Fella Ababsa, triste, chagrine et immensément écorchée vive qui nous a téléphoné depuis Beyrouth (Liban). Et pour cause ! Elle est victime d'un « ostracisme » ordinaire qui ne veut pas dire son nom. Et ce, quant à sa programmation scénique (pour ne pas dire cynique) au festival international de Timgad sous les auspices de l'ONCI. Selon fella Ababsa, elle est ballottée dans une valse-hésitation soufflant le chaud et le froid. « C'est la 5e année qu'on me prive de me produire au festival de Timgad. Au début, les organisateurs étaient d'accord. Et en plus, après discussions, j'ai même proposé de chanter gratuitement. Après, on m'a appelé pour me dire que je devais me produire sans mon orchestre mais avec un autre groupe. Donc, toute seule, un seul billet d'avion. Mais quand-même, j'ai un impresario. Donc, des entraves ! Pourquoi m'interdit-on de chanter en Algérie, pour mon public. Le festival n'est pas privé mais public et national. L'image de l'Algérie, c'est la culture algérienne. Pourquoi me maltraite-t-on ? Je veux tout simplement donner un concert gratuit et retrouver mon public algérien après cinq ans. Vous savez au Liban, on ne nous laisse pas travailler. C'est très difficile et voire même impossible. Même si vous vous produisez dans un restaurant, on vous inflige une amende de 2000$... », poussera-t-elle son cri du cœur et son coup de gueule. Fella Ababsa se produit facilement au Maroc, Tunisie et dans les pays du golfe. Elle est sous contrat avec le major arabe Rotana et est fiancée au luthier Omar Bachir. c'est l'une des stars de la chanson algérienne à briller dans les chaînes satellitaires arabes très regardées en Algérie. Let the music play, comme dirait le regretté Barry White !