Habituellement payés en dinars, le grand et le petit pèlerinage (Hadj et Omra) seront désormais payables uniquement en devises. Les voyagistes réagissent, les citoyens consternés. Zohir Bouzid, de la radio chaine 3, les a rencontré et ont donné des explications. A titre d'exemple, l'Office national du hadj et de la omra (OPO), a recensé, durant le ramadhan 2019, pas moins de 80.000 visas omra délivrés par les autorités saoudiennes aux Algériens. Le coût d'une Omra varie de 150.000 à de 300.000 DA/personne, hors billet d'avion. Ces sommes seront désormais payables uniquement en équivalent devises. Autrement dit, c'est au pèlerin de se procurer les devises nécessaires pour pouvoir accomplir sa Omra. Cela est aussi valable pour le Hadj, dont le tarif de base, hors billet d'avion, était fixé à 565.000 DA, pour la campagne 2019. Donc, non seulement, les candidats au pèlerinage seront obligés d'acheter des devises sur le marché informel; ils doivent également, comme l'exige une mesure prise dernièrement par la Banque d'Algérie, justifier la provenance de tout dépôt ou transfert en devises supérieures à 1.000 Euros. Un sacré dilemme. Rappelons que cette année, l'Office national du pèlerinage et de la Omra (ONPO) avait appelé les hadjis concernés par la saison du hadj 2019 à s'acquitter de la totalité du coût du hadj, fixé à 565.000 DA, billet d'avion inclus, et ce au niveau des filiales de la Banque d'Algérie à travers toutes les wilayas du pays. Aussi, l'ex-ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, avait affirmé en février dernier que la hausse prévue du coût du hadj pour cette saison ne dépassera pas les 50.000 dinars. S'exprimant en marge des travaux de la Conférence nationale de sensibilisation au Hadj, M. Aissa avait indiqué que "le coût du hadj avoisinera le quorum de la Zakât", précisant que "la hausse prévue ne dépassera pas les 50.000 dinars". Par ailleurs, le ministre avait souligné que les coûts du hadj et du billet d'avion seront payés en une seule tranche au niveau de la Banque d'Algérie, ajoutant que les services d'Air Algérie "recouvreront leurs droits directement auprès de la Banque".