Les imams affiliés à la Coordination nationale des imams et fonctionnaires du secteur des Affaires religieuses, ont menacé de recourir à la grève et à des sit-in pour protester contre leur situation précaire sur le plan matériel, a indiqué le secrétaire général de la Coordination, Djelloul Hadjimi. «Les imams vivent et travaillent dans des conditions difficiles. Malgré nos doléances, le ministère de tutelle n'a pas pris des mesures en notre faveur. De ce fait, nous menaçons de recourir à la solution extrême, à savoir déclencher une grève ou observer des sit-in dans les prochains jours», a indiqué Hadjimi. Il a également déploré les menaces et les agressions dont sont victimes les imams, lesquels ne bénéficient pas de protection. A ce titre, il a exhorté les autorités du pays et le ministère de tutelle à «reconsidérer le statut de l'imam et lui conférer un peu plus de considération». Cette organisation dont les troupes avoisinent 200.000 membres selon son chef, revendique, entre autres, la révision du statut particulier des imams, et de la réglementation relative à la coordination à travers les wilayas. En plus des promotions aux grades supérieurs, et l'instauration de prime de rendements, la coordination de Hedjimi appelle également à l'ouverture d'une formation continue dans les universités, l'application du principe d'égalité des chances. Elle réclame par ailleurs la dépénalisation de l'imam. Pour rappel, le Syndicat des imams avait attiré l'attention les Pouvoirs publics sur cette situation depuis plus de deux ans, mais l'ancien ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, avait ignoré leurs revendications. Il en est de même pour l'actuel ministre, Youcef Belmehdi, dans la mesure où les imams menacent de recourir à la grève.